Le mandat d’arrêt international contre Puigdemont pourrait être réactivé en avril

Le procès des responsables de la déclaration d’indépendance va commencer très rapidement. Le juge tentera alors de rapatrier Puigdemont en Espagne. 

Au printemps prochain, l’enquête de la police espagnole concernant la déclaration d’indépendance sera achevée. Le juge instructeur du tribunal suprême Pablo Llarena dictera alors les charges exactes retenues contre chaque personne mise en examen dans le cadre du procès qui aura lieu probablement cet été ou à l’automne. Il y aura des nuances dans les délits que retiendra le juge, les intéressés n’ayant pas tous la même implication dans la déclaration d’indépendance.

Une fois l’éclaircissement et l’affinement des poursuites posés, il sera alors temps de demander l’extradition de Carles Puigdemont et son retour sur le sol national, avance ce matin le journaliste José María Brunet dans le quotidien La Vanguardia, citant des sources proches du tribunal suprême.

Puigdemont dépolitisé

En avril, il ne fait aucun doute que le juge Llarena aura appliqué l’article 384 bis du code pénal qui permet de rendre inéligible Carles Puigdemont avant son procès. Le Tribunal suprême analyse que Puigdemont ne sera plus président car il ne peut pas être investi depuis Bruxelles, et avec l’inéligibilité il perdra en plus son mandant de député.

Llarena mise sur le fait que l’ancien président sera « dépolitisé », ce qui rendra plus facile à la justice belge l’extradition de Puigdemont et n’a pas été possible lors du fiasco de janvier dernier quand le juge espagnol a retiré le mandat d’arrêt devant les réticences de Bruxelles. L’opération reste risquée. la justice belge est très tatillonne et pourrait refuser de remettre le chef catalan aux autorités espagnoles. Mais le juge estime que le procès ne peut pas commencer sans avoir au moins tenter de rapatrier Puigdemont.

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