Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen: « Les indépendantistes catalans n’ont rien à faire en prison »

Le député du Front National pense que les prisonniers catalans n’ont rien à faire en prison

Louis Aliot est un vieux de la vieille au Front National. Dans la vie privée compagnon de Marine Le Pen, le couple possède une belle demeure à Millas, village de montagne dans la Catalogne Nord, le département des Pyrénées Orientales. Louis Aliot ambitionne de remporter la mairie de la ville de Perpignan, un objectif atteignable pour celui qui est actuellement député du département et dirige l’unique groupe d’opposition au conseil municipal de Perpignan, 100.000 habitants. C’est dire si l’avocat de profession connait bien la Catalogne. Il n’est cependant pas en faveur de l’indépendance.

Sur Equinox en janvier 2016 le frontiste déclarait qu’avec son processus indépendantiste, la Catalogne s’engageait sur un terrain “dangereux dans le contexte économique actuel de l’Espagne et de l’Europe”. Louis Aliot remettait également en question la légitimité du processus engagé par le nouveau parlement régional: «les indépendantistes ont gagné les élections du 27 septembre dernier, mais ils étaient minoritaires en voix; on ne peut pas s’engager dans un tel processus quand on est à 50-50, s’ils avaient eu 80%, d’accord, mais ce n’est pas le cas ».

Les Pyrénées-Orientales mobilisées

Néanmoins depuis l’incarcération des anciens ministres du gouvernement Puigdemont, il y a à Perpignan un climat favorable de soutien au prisonniers. Le conseil départemental des Pyrénées-Orientales, dans un message en français et en catalan a affiché une banderole sur la façade de son siège «Pour les libertés et des droits fondamentaux » – «Pel respecte de les llibertats i dels drets fonamentals » avec une mise en forme qui rappelle celle des affichettes collées un peu partout demandant la liberté des prisonniers indépendantistes.

A son tour, le député frontiste dans une interview sur la radio locale France Bleu Roussillon s’étonnait «qu’au XXIe siècle, pour des idées politiques et même s’ils sont allés très loin, ils soient en prison. Voilà ma position, je pense qu’ils n’ont rien à faire en prison, je pense qu’il y a une concertation qui doit avoir lieu avec le pouvoir à Madrid […]. »

Une déclaration enregistrée le 4 mai dernier, sans aucun lien avec l’investiture du nouveau président catalan Quim Torra.

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