Airbnb cède les données de ses utilisateurs à la Mairie de Barcelone

Partie en guerre contre les appartements touristiques illégaux, la municipalité de Barcelone vient d’obtenir d’Airbnb la suppression de plus de 2500 logements de son site Internet et l’accès aux coordonnées des loueurs ne disposant pas de licence.

« Barcelone applique la tolérance zéro sur les activités illégales, et nous resterons intransigeants sur cette question » assurait la semaine dernière Janet Sanz, adjoint au maire chargée de l’urbanisme.

Après plusieurs années de bras de fer avec Airbnb, la ville a finalement trouvé un accord avec la plateforme, accusée de favoriser la location d’appartements touristiques illégaux. Le géant de l’économie collaborative a accepté de dépublier 2577 appartements qui ne disposent pas de la licence touristique et de livrer aux contrôleurs de la mairie l’identité des personnes ayant publié les annonces non conformes. Dans le nouveau système de publication mis en place au 1er juin, l’utilisateur doit ainsi accepter que ses coordonnées soient transmises à la municipalité. Une grande victoire pour la mairie de Barcelone, qui avait déjà fait plié Booking et HomeAway mais peinait à convaincre le numéro 1 de la location entre particuliers.

Que dit la loi?

Selon le règlement en vigueur à Barcelone et destiné à réguler l’activité touristique, il est obligatoire de disposer d’une licence spécifique pour louer son appartement aux touristes. Sans cette licence, toute location de courte durée est passible d’une amende.


Lire aussi : 60.000 euros d’amende pour avoir sous-loué son appartement sur Airbnb


Il est toutefois autorisé de louer une chambre, selon le principe de base de l’économie collaborative. Attention, dans le cas d’un loft, la mairie considère qu’il s’agit d’un logement entier et peut donc infliger une amende.

Quels sont les risques?

La mairie de Barcelone a mis en place plusieurs mécanismes pour traquer les logements touristiques non autorisés. Elle compare les logements publiés sur les plateformes à sa liste de licences touristiques et dispose de contrôleurs patrouillant dans les quartiers les plus centraux. Chaque habitant est également invité à dénoncer tout appartement suspect.

Le loueur contrevenant s’expose à une amende de 60.000 euros.

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