A une vingtaine de kilomètres de Perpignan, dans les terres des Aspres, se niche le petit village de Ponteilla et son hameau Nyls. Un lieu riche pour son histoire catalane. 

Dans les années 800, un certain propriétaire romain du nom de Pontilius possédait un terrain dans les Aspres. A l’époque, il était coutume de rajouter le suffixe -anum, pour nommer la possession. Pontelianum allait donner le nom de Ponteilla en français ou Pontellà en catalan. Avec une superficie de 13,78 km pour 2 767 habitants, Ponteilla est un tout petit village. Ce n’est pas la poignée d’habitants du hameau de Nys, qui lui est rattaché depuis 1794, qui fera monter la démographie.

En revanche, Ponteilla-Nyls est un sanctuaire de la catalanité dans cette région de France, qui ne faisait qu’une avec l’actuelle Catalogne du Sud, avant la scission décrétée par le traité des Pyrénées en 1659.  Pour s’y rendre, la voiture ou le TGV Renfe-SNCF en Coopération jusqu’à Perpignan.

Défendre la langue catalane

Au milieu des années 70, la « Bressola » une association d’écoles catalanes ambitionnant de reprendre la langue de Verdaguer dans le département des Pyrénées-Orientales voit le jour. En 1975, la première « Bressola » ouvre ses portes à Nyls. Une obsession de défense de la langue catalane qui poussera la maire Marie Sanchez à démissionner de son poste en 2011 pour devenir chargée de mission pour la défense du catalan au rectorat de Montpellier.

Ponteilla est une terre qui attire les artistes catalanophones, comme les chanteurs Pere Figueres qui y est né et Jordi Barre qui y est mort, ainsi que l’écrivain Joan-Daniel Bezsonoff qui y vit actuellement. Une longue histoire qui a poussé le maire de la ville, le socialiste Rolland Thubert, à demander lors de sa présentation publique des voeux 2019, la libération immédiate des « prisonniers politiques catalans ».

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