Eulàlia, portrait d’une martyre et patronne de Barcelone

logo equinox elles okChaque année, les fêtes de Santa Eulàlia et des Lumières rythment le mois de février à Barcelone. Derrière cet événement traditionnel se cache Eulàlia, martyre chrétienne devenue l’une des patronnes de la ville, aux côtés de la Mercè.

Si aujourd’hui, Santa Eulàlia rime avec des festivités autour du 12 février, la vie de cette jeune chrétienne n’a pas été pour autant joyeuse. Il faut remonter à l’époque romaine pour comprendre l’une des légendes les plus célèbres de Barcelone. Née en 290, Eulàlia grandit dans une éducation chrétienne aux alentours de Barcino, qui était le nom de la capitale catalane. La ville était plus petite, ainsi Eulàlia vivait à ce qui correspond aujourd’hui au quartier de Sarrià. L’empereur Diocleciano, en fonction entre 284 et 305, persécutait les chrétiens.

À seulement 13 ans, Eulàlia décide de se rendre à Barcino pour rencontrer le gouverneur et dénoncer la répression impitoyable. La jeune fille, refusant de renoncer à sa foi chétienne, est condamnée à treize supplices au rythme d’un an par an, correspondant à l’âge d’Eulàlia. Le premier supplice pour la chrétienne fut d’être emprisonnée avant d’être fouettée. Par la suite, elle a été attachée pour être brûlée, mais aussi enfermée dans un tonneau rempli de morceaux de verre et d’objets pointus, avant qu’il soit lancé dans les rues. Eulàlia finit par être crucifiée en 304, sur une croix en forme de X, avant d’être canonisée en 633.

Symbole de Barcelone

Le souvenir d’Eulàlia plane encore aujourd’hui sur Barcelone. Elle est enterrée dans la crypte de la cathédrale. Cette dernière abrite en permanence treize oies pour rendre hommage à la sainte et rappeler ses terribles souffrances. Des images de la patronne se répartissent également dans la ville, notamment à la mairie. Les fêtes qui portent son nom existent depuis le XVIII, mais elles sont devenues incontournables dans les années 80.

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