Les boites de Barcelone entrent en guerre contre Ada Colau pour ne pas fermer

réouverture des boîtes à Barcelone

Frappées d’expulsion par la mairie de Barcelone, les discothèques de la plage tentent de s’accrocher pour ne pas fermer leurs portes. 

1.500 emplois en jeu et un chiffre d’affaire annuel de 60 millions d’euros par an. C’est avec ces chiffres sous le bras que les boites de nuit du bord de plage de Barcelone veulent mettre l’opinion publique de leur côté pour échapper à la fermeture promise par Ada Colau.

La semaine dernière, à la surprise générale, la mairie de Barcelone a ordonné la fermeture provisoire des discothèques du front de mer. Une récente inspection technique a révélé que les clubs Shôko, Carpe Diem, Pacha et Opium ne remplissaient pas les normes de sécurité. Concrètement, des obstacles empêchent l’accès aux sorties de secours et il manque des extincteurs. La fermeture provisoire, pas encore effective, devrait durer entre quinze jours et six mois.

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Pour aller plus loin, l’adjointe au maire en charge du quartier de Ciutat Vella, Gala Pin, indique souhaiter la fermeture définitive de ces établissements. En effet, la municipalité s’est mise en relation avec le ministère de l’Équipement espagnol pour que les licences d’exploitation de ces établissements soient retirées. Depuis 1989, époque des Jeux Olympiques, les établissements disposaient d’une concession valable trente ans qui se termine fin juin prochain. Le terrain appartenait à l’Espagne qui a décidé d’en céder les droits à la mairie de Barcelone afin d’y installer les équipements du centre d’investigation scientifique.

Résistance

Les patrons de boites de nuits, comme leurs clients au petit jour, ne veulent pas quitter les lieux. Les discothèques dénoncent une action arbitraire de la mairie et demandent quel quartier de Barcelone pourra accueillir leur nombreuse clientèle. Selon les lobbies de la nuit, Barcelone ne pourrait pas se passer de marques comme le Shoko ou le Pacha. Pour appuyer cette thèse, les boites ressortent un rapport de Marca España qui indique que les visiteurs étrangers valorisent positivement les établissements nocturnes de la capitale catalane. Le secteur déplore que ces 30 dernieres années pas moins de 150 discothèques ont disparu de Barcelone.

Carteles de discotecas como Shoko, Pachá, Opium o Carpe Diem contra su cierre / CG

Ada Colau nous ferme, nous laisse sans travail, nous condamne au chômage et nous discrimine pour notre race (SIC) affirme une affichette collée sur une des boites de Barcelone

La fermeture des boites de Barcelone est un feuilleton qui devrait durer toute la saison. La décision effective doit être prise le 21 juin prochain, soit après les élections municipales du 26 mai. Le favori à la succession d’Ada Colau, l’indépendantiste de gauche Ernest Maragall, a indiqué à Equinox qu’il confirmerait la décision de la mairesse s’il était élu.

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