Lutter pour la protection de l’environnement, cela passe d’abord par la remise en question de ses habitudes et notamment au niveau de la santé. Passer à la dentisterie verte, c’est réduire la pollution et préserver la planète.
La dentisterie éco-friendly ou verte, c’est l’idée de réduire l’impact des services dentaires sur l’environnement tout en respectant les normes d’hygiène imposées dans chaque pays. Une étude menée par l’OMS, l’Organisation Mondiale de la Santé, a démontré que les 11 pays d’Asie du Sud-Est produisent environ 35.000 tonnes de déchets médicaux par an et 1000 tonnes par jour. Des chiffres alarmants qui ont motivé certains dentistes à changer leur manière de travailler.
La dentisterie éco-friendly
Pour qu’un cabinet dentaire devienne vert, il doit intégrer les quatre critères de responsabilité environnementale aussi appelé les 4R qui sont réduire, réutiliser, recycler et repenser.
– Réduire l’utilisation de papier, et d’eau, numériser les dossiers des patients et choisir d’acheter des produits le moins possible emballés sont des réflexes à adopter.
– Réutiliser en diminuant l’utilisation d’articles à usage unique et en donnant une seconde vie à l’eau utilisée dans le traitement des patients.
– Recycler le papier, le métal et le gypse plus communément appelé pâte à plâtre, qui, une fois transformés, peuvent être utilisés de nouveau.
– Repenser c’est la clé d’un cabinet dentaire éco-friendly. Avant d’acheter du matériel, il faut réfléchir à son impact environnemental.
Les cabinets dentaires produisent des « déchets médicaux » comme du mercure, du plomb pour les radios à rayons X, les barrières de prévention d’infections et les systèmes d’éjecteur de salive. Rejeté dans la nature sans traitement, ils sont très nocifs. Passer au vert, permet de réduire les déchets, faire des économies d’énergie mais également gagner du temps et de l’argent.
Il n’existe pas d’agence gouvernementale officielle dans le monde pour certifier un cabinet dentaire comme éco-friendly. L’Eco Dentistry Association, aux Etats-Unis, joue ce rôle. Avec 600 membres depuis 2011, elle fournit des informations et des règles à suivre pour répondre aux exigences de la dentisterie verte.
Passer au vert à la maison
Pas besoin d’être un professionnel de la santé pour réduire son empreinte écologique, on peut commencer par modifier ses habitudes d’hygiène et de santé.
Plus de 2 milliards de brosses à dents en plastiques finissent à la poubelle par an. La brosse à dents en bambou, légère à l’usage, solide, et biodégradable est la solution. Le bambou est cultivé sans pesticide, et sans arrosage intensif. Les poils de la brosse sont fait en nylon, qui ne contient pas de Bisphénol A, un additif dangereux pour la santé.
En moyenne, chaque personne utilise 276 tubes de dentifrices dans sa vie, qui prennent 500 ans à se dégrader. Le dentifrice, contient des substances toxiques pour la planète. Acheter une pâte écologique, ou fabriquer la sienne permet de réduire son empreinte.
Avant de se lancer dans une recette de pâte de dentifrice, la première étape est de faire attention à sa consommation d’eau et notamment en fermant le robinet quand on se lave les dents. Il est également possible d’acheter des bains de bouche biologiques ou de fabriquer sa propre solution.
Devenir un dentiste vert
Presque tout le matériel utilisé par les dentistes peut être remplacés par des alternatives plus vertes. Les emballages de matériel peuvent être réduits en choisissant d’acheter des produits non sur-emballés.
Choisir d’utiliser des robinets activés par le mouvement, les entretenir régulièrement, acheter des appareils économes en eau, et une approche de nettoyage sans eau, sont des solutions.
Ne pas laisser les appareils en vieille électrique, et utiliser un matériel stérilisé et recyclé sont de bonnes initiatives pour devenir plus soutenable. Tout comme utiliser un revêtement de sol stratifié ou linoléum ou changer ses ampoules pour des LED.
Sans reconnaissance officielle des dentistes écologiques, il est pas forcément évident de trouver un cabinet respectueux de l’environnement. Aux États-Unis, Leadership in Energy and Environmental Design a été crée en 2000 et attribue des notes aux cabinet sur plusieurs critères. L’EDA devient également de plus en plus internationale, avec des praticiens dans le monde entier.