Face à l’absence de nouveau budget, le gouvernement catalan est inquiet

budget catalan

Faute de majorité stable, le parlement catalan n’a pas voté de budget depuis 2017. La même loi de finances a été prorogée La société et ses besoins évoluent, et chaque année la répartition des budgets entre les différents ministères est nécessaire.

Sans nouveaux budgets, pas de mise en place de nouvelles politiques. Le ministre catalan de l’Économie Pere Aragones est dans l’embarras. Son parti de gauche indépendantiste (ERC) souhaite booster les mesures sociales afin de démontrer que le souverainisme catalan est plus efficace que les partis espagnols pour régler les problèmes des citoyens. Or, selon les comptes du ministère, il y a un trou de 2 milliards d’euros pour impulser des plans en 2019 avec un budget qui date de 2017.

Le département catalan de l’Économie a émis un document de travail pour réussir à jongler avec les deniers existants. Sept des treize ministères catalans sont invités à se serrer la ceinture dans les dépenses. Dans le même ordre d’idée, l’institution planche sur des virements de fonds entre les départements qui jouissent d’un surplus de trésorerie avec ceux qui sont régulièrement à sec. Une nouvelle pas spécialement réjouissante pour les fournisseurs de la Generalitat (souvent des autónomos ou des PME) qui servent de banque au gouvernement catalan en patientant de longs mois avant de voir les factures réglées. La loi indique que le délai maximum pour s’acquitter d’une facture est de 30 jours. Un délai qui est rarement respecté par le gouvernement catalan, qui règle ses dettes avec une attente de trois mois, voire plus.

Pour racler les fonds de tiroir, le document de travail de la Generalitat recommande d’introduire des modifications réglementaires dans certaines taxes et rechercher de nouvelles sources de financement auprès du gouvernement central.

Pour l’exercice 2020, pas sûr qu’un nouveau budget soit voté. Face à l’indignation que va susciter la sentence du procès judiciaire contre les leaders indépendantistes, le président catalan pourrait dissoudre le parlement et convoquer de nouvelles élections.

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