Espagne: prison à perpétuité pour la meurtrière du petit Gabriel

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Gabriel Cruz, garçonnet de 8 ans, a été assassiné avec préméditation par la petite amie de l’époque du père Ana Julia Quezada. Le jury populaire est arrivé à cette conclusion après dix jours de procès et condamne l’auteur des faits à la prison à perpétuité. La conclusion d’une affaire qui a traumatisé l’Espagne entière en février 2018.

La famille du garçonnet fut digne durant la dizaine de jours du procès. Ángel Cruz et Patricia Ramírez, malgré le coeur brisé par l’assassinat de leur fils de 8 ans, se sont efforcés de ne pas pleurer lors de leurs déclarations. Ils ont lancé à diverses reprises des appels au calme dans une totale sobriété. L’exact inverse de la meurtrière Ana Julia Quezada qui n’a cessé de larmoyer en implorant scandaleusement le ciel pendant son procès. Ni la presse, ni le tribunal et encore moins les jurés populaires n’ont été dupes d’une Ana Julia Quezada connue pour simuler toute émotion. Les 9 jurés populaires condamnent Ana Julia Quezada pour assassinat avec préméditation et ajoute que l’auteur des faits est également coupable de lésions psychologiques sur les parents de Gabriel. Elle passera au minimum 30 ans en prison.

L’affaire qui a traumatisé toute l’Espagne

Le 27 février 2018, Gabriel sort de la maison de sa grand-mère pour aller jouer avec ses cousins à 100 mètres plus bas. Une destination à laquelle le garçonnet n’arrivera jamais. A 20h30, la Guardia Civil est informée de la disparition.

Immédiatement, une recherche sur une zone d’un ratio de 12 kilomètres autour du petit village de 100 habitants est mise en place par la police. Puits, anciennes mines, maisons abandonnées, jours et nuits, tous les endroits susceptibles d’abriter l’enfant sont examinés. Ana Julia Quezada, la meurtrière présumée, se mêle hypocritement pendant 12 jours aux volontaires pour participer aux fouilles, sans hésiter à pleurer plus d’une fois devant les nombreuses caméras de télévisions présentes sur les lieux. Lors d’une battue, elle signale à la police avoir trouvé dans un champs boueux une chemisette blanche appartenant à Gabriel. Une audace qui surprend la police, la zone ayant été ratissée maintes fois sans avoir trouvé la moindre trace de l’enfant.

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Cependant la police scientifique confirme la présence de l’ADN de Gabriel Cruz sur le vêtement. En toute discrétion, sans informer ni la famille, ni les médias, la Guardia Civil mènera alors une filature sur Ana Julia Quezada devenue la suspecte numéro une. Au 12e jour de la disparition, ce sont 625 kilomètres et 500 sites qui ont été ratissés par la police et les volontaires, ce qui convertit cette affaire en la plus grande opération de recherche de toute l’histoire du pays.

Le 11 mars. Dans la commune de La Puebla de Vicar, à 73 kilomètres du village Las Hortichuelas où a disparu l’enfant, la police intercepte le véhicule de Ana Julia Quezada transportant le cadavre de Gabriel. C’est l’épilogue de l’opération Nemo dirigée par la Guardia Civil pour inculper Ana Julia Quezada.

La police suit jour et nuit la femme. Au matin du 11 mars, Ana Julia Quezada retourne sur les lieux de son crime : la maison du père de Gabriel à Rodalquilar où elle a élu domicile. « Elle a bougé, on la tient » s’exclame un des policiers qui file la suspecte. L’assassine soulève des palettes, des pierres, pour finalement déterrer un corps de petit gabarit. Elle le place ensuite dans le coffre de sa voiture et part en direction d’Almeria en passant par La Puebla de Vicar. C’est ici que la police intervient. La Guardia Civil récupère le corps de l’enfant, à moitié nu. L’autopsie révèle que le petit Gabriel est mort par asphyxie le jour de sa disparition. Pendant tout le procès, au milieu de Jérémiades, Ana Julia Quezada, soutien que Gabriel était turbulent et lançant des propos racistes. Pour calmer le petit, l’assassine explique lui avoir posé la main sur la bouche et qu’il est mort accidentellement.

Que Quezada soit à l’origine de la mort du petit garçon est une certitude pour le jury en 2019 comme pour les forces de l’ordre en 2018. Les policiers avaient placé des micros sur le véhicule de la suspecte. Quelques minutes avant son arrestation, on l’entend insulter le cadavre de l’enfant se trouvant dans le coffre : « «Où je vais te mettre toi? Dans une serre? Vous ne voulez pas un petit poisson [surnom de Gabriel]? Poisson de mes couilles (sic) » .

Les experts psychiatres mandatés par le tribunal ont dessiné une personnalité « profondément mauvaise et méchante, insensible aux sentiments d’autrui, avec une totale absence d’empathie et plaçant ses désirs au-dessus de tous autres intérêts ».

Cette Dominicaine de 45 ans est l’unique femme en Espagne à être condamnée à la prison à perpétuité.

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