Retour en France: Manuel Valls mûrit sa réflexion

Manuel Valls

Tandis que le tout Paris médiatique et politique bruisse de rumeurs sur un retour en France de Manuel Valls, l’ex-Premier ministre laisse du temps au temps.

La macronie et les rédactions parisiennes sont en alerte depuis quelques semaines : Manuel Valls serait sur le point de retraverser la frontière, cette-fois dans le sens Catalogne-France. Quand Valls prépare un voyage, c’est dans l’espoir d’occuper un lieu de pouvoir. En l’occurrence s’asseoir à la table du Conseil des ministres. Un plan qui coupe en deux la République en Marche en écho à la puissance de clivage dont Manuel Valls est devenu expert.

Laurent Joffrin, directeur de Libération et réputé proche de Valls, croit savoir qu’Emmanuel Macron, dans la perspective de sa réélection, souhaiterait donner un coup de barre à droite avec les valeurs cardinales d’ordre et de sécurité. Après les municipales, si poussée de la droite il y a, un retour de Valls au ministère de l’Intérieur flanqué de Malek Boutih pourrait être le point d’orgue d’un remaniement.  L’ancien député socialiste et actuel directeur des relations institutionnelles de la radio rap Skyrock hériterait d’un secrétariat d’État.

La France, sa « seule patrie »

Particulièrement détendu ces dernières semaines, Manuel Valls a accordé plusieurs interviews à des médias hexagonaux, indiquant qu’il se sentait « profondément français », aimait son pays et restait disponible pour la France, « sa seule patrie ». Mais Emmanuel Macron doute, tergiverse et claudique. Du coup, Manuel Valls aussi.

Contacté par Equinox, son entourage barcelonais confie que Manuel Valls réfléchit. L’ancien Premier ministre est arrivé à la conclusion que les problèmes catalans et français sont les mêmes: « le populisme nationaliste, l’absence de récit européen, l’islamisme radical, le populisme, les problèmes posés par la crise économique » explique l’un des membres de son équipe à la mairie de Barcelone. Conclusion, toujours selon l’entourage de Valls : « il peut être utile à Barcelone comme à Paris ».

En traduction, si Emmanuel Macron l’accepte dans son gouvernement, Manuel Valls prendra le premier vol à destination de Paris. Sinon il tentera de peser dans les prochaines élections catalanes marquées par le débat indépendantiste. « A Paris, comme à Barcelone Manuel Valls note qu’il y a un manque de leadership politique » grince-t-on dans le cercle proche de l’ancien Premier ministre, qui se présente une nouvelle fois comme l’homme providentiel. 

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