Pere Aragonès : nouveau président catalan par intérim

medecin français à Barcelone

29Pere Aragonès prend la suite de Quim Torra en devenant président catalan par intérim.

Condamné pour désobéissance, le président Quim Torra, du parti de Carles Puigdemont, est destitué. Comme le prévoit le statut de la Catalogne, pour éviter la vacance du pouvoir, le vice-président du gouvernement devient président par intérim. Une situation qui prendra fin avec les prochaines élections en février prochain, qui permettront d’élire le nouveau président. Pere Aragonès sera le candidat de son parti, la gauche indépendantiste modérée (29

Pendant les semaines à venir, Aragonès devra gérer la crise du Covid en Catalogne. Il le fera avec le soutien de la ministre catalane de la Santé Alba Verges appartenant aussi à ERC. Junts Per Catalunya, le parti de Puigdemont qui contrôle toujours les ministères de l’Intérieur, de la Fonction publique, des Transports, des Entreprises et du porte-parolat ne faciliteront pas les choses à Aragonès au fur et à mesure que la date des élections approchera.

Pere AragonèsJunts Per Catalunya a d’ailleurs été très claire : Pere Aragonès n’est que « le substitut » du président Torra. Hors de question qu’il puisse s’installer son bureau dans le Palau de la Generalitat de la Plaça Sant Jaume de Barcelone. Aragonès est invité à diriger les opérations depuis le siège officiel de la vice-présidence situé sur la Rambla Catalunya. Il n’aura pas non plus le droit de répondre aux questions des députés au parlement catalan lors des questions au gouvernement, et ne prononcera pas le traditionnel discours présidentiel télévisé de bonne année,  le 31 décembre prochain.

Pere Aragonès : un indépendantiste soft

Concernant la question souverainiste, Pere Aragonès offre le visage aimable de l’indépendantisme : européiste, dialoguant, négociateur et refusant tout conflit avec Madrid. L’opposé de Quim Torra et Carles Puigdemont, adeptes de provocations permanentes.

Pere Aragonès, pour tenter de devenir le prochain président élu de la Generalitat, continue le virage à 180 degrés d’ERC concernant le récit indépendantiste. Il mise tout sur une table ronde avec le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez pour trouver un accord entre l’Espagne et la Catalogne.

Libération des prisonniers catalans

Le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sanchez est sur la même ligne. La priorité de Madrid est désormais de libérer les prisonniers indépendantistes. Soit via une réforme rétroactive du délit de sédition pour lesquels sont condamnés les leaders catalans, soit en utilisant le système de la grâce. Une fois les prisonniers libérés, Madrid considérera que les éléments seront en place pour trouver un accord et une sortie de crise définitive au conflit territorial catalano-espagnol.

La ligne dure indépendantiste incarnée par Carles Puigdemont et les secteurs conservateurs espagnols sont en embuscade pour faire dérailler le train des négociations.

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