Carles Puigdemont est candidat à la présidence de la Catalogne

indépendance de la Catalogne

Carles Puigdemont s’est imposé tête de liste de son parti pour les prochaines élections catalanes du 14 février. Décryptage. 

L’ancienne ministre de la culture, Laura Borras, a été désignée par les militants de Junts Per Catalunya candidate à la présidence de la Generalitat. Carles Puigdemont, interdit de territoire en Catalogne de peur d’aller en prison, veut jouer sa partition. Durant quelques semaines, il fut question qu’il se présente officiellement dans la circonscription de Gérone, sa ville d’origine, pour laisser le premier rôle à Laura Borras dans la circonscription principale de Barcelone.

Las, l’ancien président annonce sa candidature à Barcelone, reléguant de fait Borras à la place numéro 2. Une manière de revendiquer son rôle de chef et d’indiquer que Laura Borras, comme Quim Torra en son temps, sera sous la houlette de celui qui se revendique comme le président légitime de la Catalogne.

Objectif : sauver l’élection

Une décision à lire également dans le contexte de la guerre fratricide que se livrent les deux partis indépendantistes : Junts Per Catalunya de Carles Puigdemont et Esquerra Republicana de Catalunya (ERC) d’Oriol Junqueras, représentée cette fois-ci par le vice-président Pere Aragonès. Les sondages offrent la victoire à ERC, mais Junts Per Catalunya enregistre une hausse ces dernières semaines. Le match reste donc ouvert.

Circonscription de Gérone : terre de Puigdemont, son parti a remporté aux dernières élections de décembre 2017, 7 élus face aux 4 d’ERC. Une performance qui devrait se répéter cette année en raison de l’affectif envers l’ancien président dans ce coin de la Catalogne.

En revanche, sur Barcelone, qui d’ailleurs envoie le plus grand nombre de députés, la situation est plus serrée : ERC avait remporté 18 sièges contre 17 pour Junts Per Catalunya. Si aux prochaines élections, comme en 2017, Puigdemont gagne Gérone et se maintient à Barcelone, il conserve de bonnes options pour gagner le scrutin.

Dans tous les cas, il apparaît extrêmement peu probable que Carles Puigdemont revienne en Catalogne après l’élection. De fait Laura Borras serait la prochaine présidente de la Catalogne si son parti arrive en tête. Un scrutin du 14 février qui se place sous l’épée de Damoclès du Covid, la situation épidémiologique pouvant encore finalement en empêcher la tenue.

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