Émeutes Barcelone : la Française et les Italiens en détention préventive

emeutes barcelone

Sept Italiens, présumés membres d’un groupe anarchiste organisé, et une Française sont soupçonnés d’avoir participé à l’incendie d’un fourgon de police samedi soir à Barcelone. Après 72 heures de garde à vue, le juge d’instruction de Barcelone a décidé leur placement en détention préventive. 

Sara Casiccia, une Italienne de 35 ans vivant à Barcelone depuis quelques années, est soupçonnée d’avoir lancé un produit incendiaire sur un fourgon de police municipale et de l’avoir enflammé samedi soir. C’est l’auteur principale des faits, regroupant six autres Italiens et une Française. Tous appartiennent à une bande anarchiste violente et organisée de manière professionnelle.

emeutes barcelone

Sara Casiccia selon une photo diffusée par le journal italien La Repubblica.

Ils ont entre 25 et 35 ans selon des sources policières. La Française est soupçonnée d’avoir tenté d’ouvrir la porte du fourgon. Ces faits, avec la présence d’un agent de police à l’intérieur du véhicule, se convertissent en tentative d’homicide punie d’une peine de prison comprise entre cinq et dix ans. Par ailleurs, le groupe est poursuivi pour outrage à agent, dégâts, manifestation interdite et appartenir à une organisation criminelle.

Ce groupe anarchiste violent a été repéré par les Mossos d’Esquadra depuis quelques semaines. La police a noté un modus operandi lors de différents soirs d’émeutes. Un groupe d’individus, toujours éloigné de la police, saccage des boutiques, tandis qu’un deuxième bloc de personnes ouvre un couloir dans la foule pour faciliter l’évacuation des casseurs, et un troisième allume des barricades sur la route pour empêcher les fourgons de police d’arriver sur les lieux et de procéder à des interpellations.

Émeutes Barcelone : les groupes violents

Depuis hier, les services de renseignements des Mossos travaillent pour démanteler les groupes violents installés en Catalogne tandis que samedi est convoquée une nouvelle manifestation. Avec des perquisitions menées dans les communes de Mataro et Canet, où les auteurs présumés squattaient un immeuble, cette cellule anarchiste semble mise hors d’état de nuire.

Miquel Samper, le ministre catalan de l’Intérieur pointe du doigt le groupuscule indépendantiste Arran, responsable selon lui de provoquer des saccages. Sur Twitter, ces derniers ne nient pas les faits mais estiment que la violence n’est que le « symptôme de la maladie qui couve en Catalogne ». Arran, branche de la jeunesse du mouvement La CUP – qui négocie actuellement le prochain gouvernement catalan avec les autres partis indépendantistes – diagnostique que les émeutes sont le fruit de la corruption, du chômage et du malaise social généralisé de la jeunesse catalane.

Recommandé pour vous