Le catalan désormais enseigné dans les écoles publiques françaises

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Le 8 avril, l’Assemblée nationale française a définitivement adopté la loi Molac visant à protéger les langues régionales en France et en outre-mer, notamment en les rendant accessibles dans l’enseignement public.

247 voix contre 76, c’est le nombre de votes favorables qui a permis l’adoption de la loi Molac. Grâce à elle, les langues régionales françaises, à l’instar du catalan, pourront être enseignées dans les établissements publics. Paul Molac, député du Morbihan à l’origine de cette proposition de loi, invoque l’importance de « protéger et promouvoir le patrimoine immatériel et la diversité culturelle dont les langues régionales constituent l’une des expressions. » Par ailleurs, le député souligne l’existence d’une vingtaine de langues régionales en métropole et plus d’une cinquantaine dans les DOM-TOM.

À ce jour, l’enseignement immersif d’un dialecte local, pendant une grande partie du temps scolaire, est impossible dans les écoles publiques françaises. Pour le catalan, par exemple, seules les bressolas (association d’écoles catalanes en France) présentent des cours exclusifs dans cette langue. Cette nouvelle loi prévoit ainsi de passer des conventions entre l’État et les régions dans l’optique de favoriser l’apprentissage de ces idiomes, dans le cadre d’horaires normaux de cours, de la maternelle jusqu’au lycée. Néanmoins, leur enseignement restera facultatif. Le libre choix des parents et des élèves est donc préservé.

L’emploi du catalan dans l’administration et le service public français

Cette nouvelle loi reconnaît également le bilinguisme dans l’espace public et les documents administratifs. Effectivement, le texte autorise explicitement les services publics à utiliser une langue locale sur les panneaux de signalisation, sur les actes d’état civil, dans les bâtiments publics ou encore dans la communication institutionnelle.

De plus, l’usage de signes diacritiques des différents dialectes sera autorisé dans les actes d’état civil. Il s’agit par exemple de l’accent aigu sur le « i », le « o » ou le « u », utilisé en catalan. L’emploi de ces signes est actuellement régi par une circulaire datant de 2014. Mais cette dernière comporte une liste limitative de signes autorisés. La loi Molac pourrait, par exemple, mettre fin aux difficultés rencontrées par les parents qui choisissent des prénoms traditionnels régionaux.

En somme, ce nouveau texte participera considérablement à préserver les cultures locales, dont l’héritage du catalan en France.

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