Pics de pollution : l’Espagne veut un nouveau protocole

Pics de contamination

Le ministère de la Transition écologique espagnol établit un protocole afin de limiter l’activité routière et industrielle en cas de pics de contamination au sein d’agglomérations de plus de 100.000 habitants. 

Dans un contexte d’urgence climatique, le gouvernement prépare un plan commun pour que les régions espagnoles agissent face à la pollution atmosphérique. Le protocole fixe des seuils d’alerte et des mesures spécifiques pour inverser les épisodes de forte concentration de gaz nocifs dans l’air. Il s’agit principalement du dioxyde d’azote (NO2), d’ozone troposphérique (O3), de microparticules (PM 10 et PM 2,5) et de dioxyde de soufre (SO2).

Le document établi par le ministère de la Transition écologique prévoit trois seuils : un seuil « d’activation » (nivel de protocolo), « d’information » (nivel de información) et « d’alerte » (nivel de alerta). Les valeurs limites ont également été explicitées. Pour le dioxyde d’azote (NO2), le premier niveau est fixé à 180 microgrammes par mètre cube d’air en une heure ( c’est le seuil d’activation), le second à 200 microgrammes (seuil d’information) et le dernier à 400 microgrammes (seuil d’alerte). Pour les microparticules PM 10, les limites seront, respectivement, de 40, 50 et 80 microgrammes en moyenne quotidienne. Pour les microparticules PM 2,5, les seuils seront de : 25, 35 et 50 microgrammes.

Le chiffre de base de l’ozone troposphérique (O3) est de 120 microgrammes, le second sera de 180 microgrammes et le seuil d’alerte sera activé à 240 microgrammes. Pour le dioxyde de soufre (SO2), le protocole sera effectif à 200 microgrammes par heure, le niveau suivant à 350 microgrammes et le dernier à 500 microgrammes, mesurés pendant trois heures d’affilées. Le ministère souhaite imposer ces limites dans toute l’Espagne et quatre secteurs seront concernés : les transports, les industries, l’agriculture et les travaux publics.

Pics de pollution : quelles mesures envisagées ?

Parmi les mesures évoquées, une bonne partie concerne la circulation des véhicules. Il comprend, par exemple, la restriction de la circulation sur certaines routes situées dans les zones d’application des protocoles et l’interdiction de circuler avec des voitures polluantes. Une réduction de la vitesse maximale à 20 km/h par rapport à la normale autorisée est envisagée et, en parallèle, l’augmentation de la fréquence des transports publics pendant ces épisodes restrictifs serait effective.

Dans les zones industrielles, la baisse des émissions de gaz sera liée à « une production moins importante » en cas d’extrême nécessité. De plus, l’État encourage les industries à reporter les activités qui généreront plus de pollution, mais aussi de renforcer le contrôle de la qualité de l’air quotidiennement.

Toutefois, même si le gouvernement espagnol envisage d’appliquer ce plan dans toute la péninsule, il est indiqué que les « autorités compétentes », c’est-à-dire les gouvernements régionaux et municipaux, doivent détailler eux-mêmes, à travers leurs plans, les mesures qui seront adoptées en cas de pics de pollution. Ainsi, les exécutifs régionaux comme la Generalitat et les conseils municipaux, comme la mairie de Barcelone, pourront adapter les actions en fonction de la situation locale.

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