L’aéroport de Barcelone sera agrandi malgré la polémique environnementale

aéroport de Barcelone

L’aéroport de Barcelone va être agrandi. Une décision prise dans la douleur en raison de son impact négatif sur l’environnement. 

D’un côté, le monde économique catalan, soutenu par le gouvernement socialiste espagnol, pousse pour l’agrandissement de l’aéroport de Barcelone. De l’autre, les associations écologiques et Ada Colau sont contre l’inauguration d’une troisième piste qui compliquera encore un peu plus la situation environnementale de Barcelone. Au centre, le gouvernement catalan, qui plaide pour un « oui mais ».

Aéroports de Barcelone, Gérone et Reus

Le vice-président de la Generalitat, Jordi Puigneró, un proche de Carles Puigdemont, est en charge du dossier. Le numéro deux du gouvernement est prêt à donner son feu vert en échange d’un renforcement des aéroports de Gérone et de Reus, respectivement à une heure au nord et au sud de Barcelone. L’idée étant de ne pas concentrer tous les vols sur la capitale catalane. La solution passe par une augmentation des AVE, les trains à grande vitesse espagnols reliant les trois villes.

La Generalitat souhaite à la fois rassurer le monde économique, « nous ne pouvons pas nous permettre le luxe que ni Barcelone ni la Catalogne n’aient de vols intercontinentaux » a déclaré Puigneró. Sans pour autant froisser les défenseurs de l’écologie « nous devons baisser les émissions » complète-t-il.

Une triple pollution

Ada Colau est la tête de gondole des associations environnementales. « Barcelone a déclaré l’urgence climatique » rappelle la maire d’une des villes les plus polluées d’Europe. Il faudra étudier en détail le dossier technique présenté par Aena, la société gérant l’aéroport, qui semble ne pas remplir tous les points légaux de la préservation de l’environnement a expliqué Colau. Le projet ne respecte pas les normes établies par l’Union européenne avance la mairie.

Écologiquement, il bute sur trois écueils. L’augmentation du nombre de vols dans une ville qui étouffe sous l’émission de gaz polluants ; la destruction de l’espace naturel de la Ricarda dans la commune du Prat de Llobregat et enfin une hausse des nuisances sonores que refuse les habitants de Gava et Castelldefels, situés sur la route aérienne de l’aéroport.

Le ministère espagnol des Transports penche lui, pour une approbation rapide du projet. Le premier adjoint d’Ada Colau, le socialiste Jaume Collboni va dans le même sens. La fragilité de la coalition municipale entre Podemos et les socialistes est une nouvelle fois exacerbée.

Une décision consensuelle entre tous les acteurs, réunis au sein d’une table ronde, devra être prise avant la fin d’été.

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