Olivier Hildevert : « La Catalogne est ma région de cœur, elle a inspiré mon premier roman »

medecin français à Barcelone

Olivier Hildevert, 57 ans, est épris de la Catalogne depuis longtemps. Une tendresse pour la région qui a, en partie, inspiré son premier roman « Angela, l’ange est là ! ». Avant de se plonger dans l’écriture de son œuvre, le Français a travaillé́ dans l’hôtellerie puis s’est reconverti dans la sophrologie et l’accompagnement personnel. Rencontre.

Photos : Ambre Hildevert 

En tant que professionnel de l’hôtellerie, comment s’est passée votre reconversion dans la sophrologie ?

Mes études à l’École Hôtelière du Touquet m’ont amené́ à découvrir tous les postes du secteur. Je suis diplômé en cuisine, en restauration, en gestion, management et hébergement. J’ai travaillé dans beaucoup de départements français et notamment dans un château-hôtel en région parisienne, rattaché à un institut d’enseignement supérieur pour les cadres dirigeants. Les chefs d’entreprises venaient suivre des séminaires résidentiels pour se former au management, à la gestion ou à la finance. Parmi ces stages, il existait aussi des sessions de développement personnel dans lesquelles ils apprenaient la prise parole en public, la communication non violente, le dépassement de soi et la gestion du stress. À l’époque, dans les années 80, c’était assez précurseur et efficace.

Moi, j’étais le directeur hôtelier de l’établissement. J’ai été confronté à la gestion délicate des équipes hôtelières, dans un métier qui génère pas mal de stress. Comme nous assistions à beaucoup de séminaires, nous nous sommes dits qu’il serait intéressant de l’appliquer à nous- même. Donc, j’ai commencé à suivre en interne des stages sur la ligne du développement personnel et de la gestion du stress. C’est là que j’ai découvert les techniques de méditations et de relaxation. Cela a été une révélation.

Passionné par ces sciences et leurs philosophies, j’ai repris mes études. J’ai été formé à la faculté de sophrologie à Paris. J’ai alors changé de carrière , tout en restant au service des autres, mais cette fois-ci dans la relation d’aide. Je me suis établi comme sophrologue à Paris, pour gérer des consultations. Puis, j’ai animé́ des stages, des conférences, avant d’intervenir comme consultant dans les entreprises. Et cela dure depuis bientôt 30 ans maintenant.

Qu’espérez-vous apporter à vos clients ?

Mes séances d’accompagnement intègrent des dimensions psychologiques, énergétiques et spirituelles. On éveille l’état d’esprit de manière à s’ouvrir à une nouvelle manière de voir les choses. Pour cela, j’associe la sophrologie, à travers des techniques de « positivation », et la psycho-énergétique. Je considère que les états d’esprit sont les reflets de l’intelligence humaine. Il faut les associer aux états d’âmes, qui eux, sont plus subtils et peuvent nous influencer. Mon travail est de faire ce lien entre état d’esprit et état d’âme grâce à des recherches et des soins énergétiques.

J’ai associé le décodage et l’analyse de ces deux états pour initier des transformations et déclencher des forces supplémentaires pour travailler efficacement dans nos « chantiers de vie », où sommes tous en travaux ! Cette nouvelle énergie aide mes patients à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, même si, comme je le dis souvent, il faut continuer à le remplir. Pour y parvenir, je viens décoder ce qui n’est pas visible grâce à mon hyper-intuition.

Quels sont les outils pour décoder ces états d’âme ?

Je n’ai pas de technique à proprement parler. C’est purement subtil et énergétique. C’est de l’ordre de la captation extra-sensorielle. Les personnes sont en lien avec « moi », à l’image d’un médium. Je reçois des informations sur l’origine des blocages de vies qui ne sont dites par personne. C’est une sorte de don que j’ai depuis tout petit. Il s’était endormi, mais une épreuve personnelle m’a poussé́ à faire un travail thérapeutique fondamental. À cette occasion, ce don s’est réveillé !

Sur combien de temps s’étend votre accompagnement thérapeutique ?

En moyenne, j’ai généralement besoin de trois séances. C’est assez rapide, car l’association de la dimension psychologique, à la dimension énergétique déclenche des phénomènes assez insoupçonnés. La personne va s’auto-déprogrammer grâce à une prise de conscience qui lui permettra d’être autonome par la suite. La particularité de mon accompagnement est qu’il n’y a pas de dépendance au thérapeute. On trouve des clés très rapidement pour se débloquer soi- même.

Quelle épreuve personnelle a provoqué ce changement de vie ?

Il y environ vingt ans, une amie très chère et l’une de ses filles ont perdu la vie dans un accident de voiture. Ce traumatisme m’a poussé à reconsidérer la vie et la mort. Pour me reconstruire, j’ai découvert des techniques beaucoup plus subtiles qui permettent d’aller réparer les choses au- delà de ce que le cerveau peut faire de manière rationnelle. C’est d’ailleurs l’amorce de mon roman. Dans ce livre, il y a naturellement beaucoup de choses personnelles, avec une intrigue et des rebondissements mais la puissance de l’imaginaire nous offre aussi une formidable opportunité de reconsidérer la vie, au-delà de ce qu’elle nous montre.

L’écriture de ce roman était-elle un projet de longue date ?

J’écris depuis longtemps pour la presse. J’ai écrit des pièces de théâtre, mais jamais de roman. Je ne vous cache pas que l’envie d’en écrire sommeillait en moi depuis longtemps. Ce dramatique évènement m’a permis de faire sortir des choses par une écriture et un style plus intimiste. J’ai alors commencé à rédiger des notes en vrac, une sorte de journal intime. C’est de là qu’est né cette idée de roman. Je voulais vraiment pouvoir créer quelque chose qui permettait d’inverser la vapeur pour trouver de nouvelles ressources et sortir de cette impasse malheureuse. Concrètement, cela a été initié il y a longtemps, mais je me suis sérieusement investi dans l’écriture de ce roman, il y a quatre ans. J’écrivais les week-ends, en vacances (notamment en Catalogne), au cours de mes voyages en Asie ou en Inde et souvent la nuit, en plus de mon travail de thérapeute et de conseiller.

Votre livre a-t-il eu l’effet thérapeutique escompté ?

Bien sûr et je pense sincèrement qu’il aura cet effet magique sur les lectrices et les lecteurs. La rédaction de ce livre a été une aventure thérapeutique bienfaitrice. Je me suis servi de tous les enseignements psychologiques et spirituels que j’ai reçus. J’ai intégré à l’intrigue, des outils pratiques qui ont aidé beaucoup de patients à débloquer et résoudre leurs problèmes. Des histoires résolues grâce aux bienfaits de l’éveil spirituel, énergétique et psychologique. Cela m’a permis de me réparer, et d’améliorer mon approche des patients. On ne peut pas bien accompagner si l’on n’est pas bien accompagné par soi-même.

Comment la Catalogne vous a-t-elle inspirée pour ce roman ?

C’est une région qui m’est familière, car j’y viens depuis plus de 30 ans. Une partie de ma belle-famille est originaire d’Espagne. Le hasard a voulu que lorsque je suis venu pour la première fois dans cette région-là, j’ai vraiment eu la sensation de revenir sur mes terres, ou du moins sur un terrain connu. Les multiples visites faites sur des sites historiques, principalement liées aux Templiers m’ont percuté le cœur. Je retrouve ici une partie de mon âme et les bonheurs qui l’ont modelée.

Pour Barcelone, cela a été la même chose. Je dois avouer que lorsque je suis rentré pour la première fois dans la Sagrada Familia, qui m’a beaucoup inspiré énergétiquement, j’avais cette sensation d’avoir participé d’une certaine manière à la construction de cet édifice. La Catalogne est une réelle région de cœur, je ne connais quasiment rien de l’Espagne à part cette région- là. Dans mon roman, plusieurs chapitres se passent à l’Hospitalet de l’Infant. Un lieu familial qui m’est cher et qui mérite d’être découvert.

Vous envisagez de publier un second opus, pour quand est-il prévu ?

Lorsque j’ai fait lire mon premier livre à mon entourage, tout le monde m’a demandé une suite. J’ai alors commencé à construire le synopsis et l’écriture du second opus qui potentiellement, pourrait être publié dans un an. J’ai également un autre roman en projet, mais qui n’a aucun lien avec « Angela, l’ange est là ! ».

Comment s’est passé votre rencontre avec votre maison d’édition ?

Cela a été long surtout que je me suis lancé pendant la période de la Covid-19. Lors du confinement, beaucoup de gens se sont mis à l’écriture et ont envoyé beaucoup de manuscrits aux éditeurs. La pandémie ayant généré beaucoup de retard sur les parutions prévues aux rentrées littéraires de septembre et de mars, beaucoup de maisons d’édition refusaient de recevoir et de lire les nouveaux manuscrits, faute de temps.

J’ai donc choisi de passer par Books On Demand. Cette plateforme d’aide à l’édition est reconnue comme éco-citoyenne, dans le sens où elle s’applique à réduire le bilan carbone des ouvrages qu’elle édite. Par exemple, il n’y a pas de stock et donc pas de tirages inutiles. Chaque livre est fabriqué à la commande, donc pas de gâchis de papier, d’encre ou de cartons de stockage. Il y a donc une vraie conscience et une volonté de protéger la planète. Quand vous achetez mon roman, vous participez à tout cela.

Comment décririez-vous votre roman au lecteur d’Equinox ?

C’est un roman particulier, peut-être même d’un nouveau genre. Il est souvent qualifié de thérapeutique et d’initiatique. Le thème est l’après vie. Beaucoup l’ont résumé à « Comment passe-t-on l’épreuve du deuil ? » On y apprend un certain de nombre de choses sur les systèmes et les mécaniques de la vie dans le visible et dans l’invisible.

Mais c’est avant tout une formidable histoire d’amour. On peut au terme de cette lecture, repenser l’idée de la séparation d’avec un être cher quand il disparait. Des lecteurs m’ont dit qu’à la lecture du roman « d’Angela », ils avaient moins peur de cette mort et qu’ils allaient reconsidérer leur vie pour réviser leur point de vue sur « l’Après ». Ceci insuffle durablement la dimension philosophique au roman, non ?

À la fin du livre, certains lecteurs ont refait une nouvelle lecture du roman avec d’autres clés de compréhension, car chaque chapitre contient des clés d’éveil au développement personnel. Beaucoup ont été marqués par cela, au-delà de l’histoire et des personnages. C’est pour cela qu’il est classé dans un type de roman thérapeutique. Il pourrait aussi être classé dans les romans à la mode, dit feelgood. Pour ma part, je pense sincèrement que c’est un peu un nouveau genre.

Êtes-vous satisfaits des premiers retours de vos lecteurs ?

Pour l’instant, les retours sont très intéressants et prometteurs. C’est un livre qui a été écrit avec l’énergie du cœur, de la bienveillance et de l’amour. Je pense que les personnes qui le liront seront touchées au cœur et s’ouvriront à des choses qui leur permettront, peut-être,  de changer leur manière de voir la vie.

Envisagez-vous de vous installer à terme en Catalogne ?

Durant une période, j’ai songé à m’installer à Barcelone. C’est un peu ma ville de cœur. J’ai travaillé dans la capitale catalane quelque temps et je m’y suis senti très bien. Évidemment, c’est une chose qui se réfléchit, qui s’organise, donc ce n’est pas un projet dans l’immédiat, mais en revanche, je souhaite réellement passer plus de temps ici.

Songez-vous à organiser des événements autour de votre livre à Barcelone ?

J’en rêve ! Je travaille dans l’espoir d’organiser un événement littéraire autour de mon livre à Barcelone en collaboration avec les librairies et tout particulièrement avec les librairies françaises Jaimes ou La Centrale del Raval, en attendant la traduction du roman en Espagnol ou en Catalan, qui sait ?

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