Pourquoi l’huile d’olive met le beurre K.-O.

huile d'olive beurre

Bien que le beurre apporte beaucoup de goût à la cuisine française, il faut le reconnaître : la cuisine espagnole à l’huile d’olive est meilleure pour la santé, et pas que. 

Photo : Carbonell

S’il y a bien un duel qui anime les Français et les Espagnols, c’est bien celui-ci : le beurre versus l’huile d’olive. D’un côté, la France revendique le goût de sa cuisine au beurre, réputée dans le monde entier. Mais de l’autre, l’Espagne et d’autres pays méditerranéens défendent les qualités nutritionnelles de leur huile d’olive. Et sur ce point, l’huile met clairement le beurre K.-O.

Le premier désavantage du beurre de lait de vache est ce que l’on appelle communément le “mauvais cholestérol”, car il contient plus de 70 % de graisses saturées. Ce “mauvais cholestérol” ou “LDL”, qui se trouve notamment dans les produits d’origine animale, peut boucher les artères lorsqu’il est présent en trop grande quantité dans le corps. 

Ce n’est pas le cas de l’huile d’olive, qui, contrairement à son adversaire, contient non pas des graisses saturées mais des acides gras insaturés. On les trouve principalement dans les fruits, les légumes, les fruits secs… Et ces acides aident à réduire le taux de “mauvais cholestérol” dans le sang, limitant donc les risques de maladies cardiovasculaires. C’est le cas en particulier avec l’huile d’olive vierge extra, obtenue à partir d’olives en parfait état et bien mûres, pressées dans des conditions strictes et non raffinées. 

L’huile d’olive, une graisse « saine »

En plus de cette qualité non négligeable sur la santé, l’huile d’olive possède aussi des propriétés antioxydantes, ce qui signifie que sa consommation protège les cellules de l’oxydation, notamment grâce à la vitamine E. L’huile d’olive favorise aussi l’absorption des minéraux comme le magnésium, le zinc, le phosphore ou le calcium, et aide à la bonne circulation du sang et au bon fonctionnement du cerveau en limitant l’apparition de maladies dégénératives. 

huile d'olive beurrePhoto : Futura Santé

Le beurre, quant à lui, n’offre pas ces protections, mais apporte des vitamines A et D, réputées bonnes pour les os et la vue… des vitamines qu’apporte aussi l’huile d’olive. Bien qu’évidemment, il ne faille pas abuser en abuser, car même si l’huile d’olive est une graisse dite “saine”, elle reste une graisse. Les spécialistes recommandent sa consommation à l’équivalent de 4 cuillères à soupe par jour maximum.

Dans la poêle, même combat, même résultat

L’huile d’olive au naturel est donc plus saine que le beurre cru, mais c’est aussi le cas lorsqu’ils sont cuits. On connaît plutôt bien la mauvaise réputation du beurre cuit, qui brûle et se dégrade plus vite que l’huile, pouvant devenir toxique. 

En résumé, l’huile d’olive est une bonne alliée pour limiter le risque de maladies cardiovasculaires, de diabète, et favorise même certaines aptitudes comme la mémoire, selon une étude. Sans compter qu’au niveau environnemental, le beurre a une empreinte carbone plus importante que l’huile d’olive, car il provient de l’élevage qui nécessite plus de ressources que la culture d’oliviers ; en d’autres termes, la production du beurre pollue plus que celle de l’huile d’olive. 

Dernier argument qui met le beurre K.-O. : l’huile d’olive est moins chère, en Espagne, pour la même quantité. 

Outre ces arguments, la tradition culinaire méditerranéenne a fini de convaincre les Espagnols, puisqu’ils consomment chacun 11,7 litres d’huile d’olive par an. 

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