D’où vient l’immigration clandestine en Espagne

immigration clandestine en Espagne

Concernant l’immigration clandestine en Espagne, selon les rapports du ministère de l’Intérieur et du Haut-Commissariat des Nations-Unies, le flux officiel d’entrées illégales au cours de l’année 2022 s’élève à plus de 31 000 personnes. 

Selon un rapport de police qui a fuité dans la presse espagnole, plus de 60% des clandestins viennent d’Algérie et du Maroc :  38% d’entre eux sont de nationalité marocaine et 25% de nationalité algérienne.

Concernant les chiffres globaux de l’immigration illégale en Espagne, 72% des clandestins sont passés par la frontière hispano-marocaine. En revanche, les routes du Sahel, autre point de passage, sont en chute libre avec une nette diminution des navires en provenance du Sénégal ou de la Mauritanie.

La pression maritime semble s’être déplacée sur l’Andalousie, proche du Maroc. Selon la police, plus de 400 navires transportant des clandestins ont été interceptés au large d’Almería en 2022. Les forces de l’ordre mentionnent aussi le flux important au large des îles Canaries avec plus de 350 navires repérés.

Ce que proposent les partis espagnol en matière migratoire

Pedro Sánchez

Le Premier ministre Pedro Sanchez

Les socialistes actuellement au pouvoir défendent « une réforme de l’obtention de la nationalité via le droit du sol réduisant les durées maximales actuellement établies ». Le parti socialiste entend également faciliter le regroupement familial. Flexibiliser aussi le droit d’asile fait partie du programme du Premier ministre Pedro Sanchez. « Nous travaillerons avec les pays d’origine et de transit, pour faciliter une immigration ordonnée, ainsi que le développement durable de ces pays », explique le Parti Socialiste.

Irene Montero

La ministre de l’égalité et membre de Podemos Irene Montero

La gauche radicale de Podemos qui fait également partie de la coalition gouvernementale plaide pour la protection des ONG qui transportent des immigrés vers les ports européens. Podemos souhaite alourdir les démarches administratives afin de rendre plus complexes les expulsions de clandestins.

 Feijóo

Le chef de l’opposition Alberto Feijóo

Le principal parti d’opposition, le Partido Popular, promet que s’il revient au pouvoir, « il promouvra une politique d’immigration légale, ordonnée et liée au marché du travail ». La droite assure que « la lutte contre les mafias de l’immigration clandestine sera une priorité basée sur la coopération avec les pays d’origine et le rejet à la frontière ». Le Partido Popular garantit qu’il renforcera le système de prise en charge des mineurs isolés « afin que l’intérêt supérieur du mineur prévale toujours » et favorisera, en priorité, « le retour à son domicile dans des conditions sûres et le respect de ses droits afin qu’il puisse grandir et se développer avec sa famille ». Par ailleurs, les conservateurs annoncent qu’ils« accéléreront les procédures d’expulsion des citoyens étrangers qui encouragent la radicalisation et l’extrémisme ».

Santiago Abascal

Le président de Vox Santiago Abascal

Enfin, l’extrême droite de Vox pointe le doigt vers « les mosquées dans lesquelles la version la plus radicale de l’Islam est enseignée ». Vox souhaite l’expulsion de tous les immigrés qui entrent illégalement dans le pays. Le parti promet « des sanctions aux États qui favorisent des vagues massives d’immigrants ou les utilisent comme arme diplomatique et toutes les entités qui collaborent avec l’immigration illégale seront interdites ». Enfin, VOX souhaite « la fermeture des centres de mineurs isolés et le rapatriement immédiat de tous les mineurs étrangers avec leurs parents dans leur pays d’origine ».

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