Malgré leur fermeture, les bunkers de Barcelone pris d’assaut

bunkers de Barcelone

Aux bunkers de Barcelone, les fêtes illégales au coucher du soleil ne sont plus dedans, mais dehors. La première nuit de fermeture, les touristes se sont postés au pied des clôtures. Problème déplacé.

Photo : Consell Veïnal del Turó de la Rovira

À tout problème, une solution. Aux bunkers du Carmel, les touristes ont su contourner l’interdiction d’accéder à l’un des plus beaux points de vue de Barcelone. Depuis mardi 2 mai, ces anciens refuges ferment le soir à 19 h 30 l’été et 17 h 30 l’hiver. La mesure vise à limiter les fêtes illégales et les botellones (beuveries en plein air), tant de fois dénoncées par les habitants du quartier. Mais ironie du sort : elles n’ont fait que se déplacer.

Lors de la première nuit de fermeture, du mardi 2 au mercredi 3 mai, plusieurs groupes de visiteurs ont gravi la colline de la Rovira pour s’installer au pied des grilles des bunkers. En voyant les accès interdits, bouteilles à la main, les touristes qui ignoraient la nouvelle réglementation sont alors restés aux alentours pour pouvoir profiter du coucher de soleil.

La police pour esquiver les fêtes illégales

La situation d’hier soir a donné raison aux craintes des riverains. « Où iront-ils une fois qu’ils se retrouveront devant les barreaux ? », clamait l’un d’entre eux sur le média public Betevé. D’autres estiment cependant que la fermeture et la privatisation de l’espace public n’est « bonne pour personne ». 

Mais selon Rosa Alarcón, la conseillère municipale d’Horta-Guinardó, quartier des bunkers, c’est sur la forte présence policière qu’il faut compter pour mettre fin aux botellones. Bien qu’elle le reconnaisse : la simple fermeture des bunkers ne permettra pas un changement de culture. Ni un retour au calme d’antan, qui rend tant nostalgiques ses habitants.

Recommandé pour vous

medecin français à Barcelone