L’héritière d’extrême-droite de Manuel Valls à Barcelone

eva parera manuel valls

Manuel Valls a quitté la scène politique barcelonaise en juin dernier après une double défaite aux élections législatives et municipales. Pourtant, Eva Parera, son ancien bras droit à la mairie de Barcelone, tente de perpétuer son héritage. Portrait. 

Quand Manuel Valls eu pour projet de conquérir la ville de Barcelone en 2019, il a créé son propre parti : Barcelona pel Canvi (Barcelone pour le changement). Un mouvement politique qui a noué une coalition avec Ciutadans, le frère jumeau du En Marche français de Macron. Manuel Valls a perdu les élections, Barcelona pel Canvi s’est séparé de Ciutadans, un parti aujourd’hui politiquement mort-vivant.

Au milieu de cet effondrement politique, une personnalité a survécu : Eva Parera. Cette ancienne sénatrice était la numéro deux de Manuel Valls dans son groupe municipal. Après le départ de ce dernier, elle a pris le contrôle du parti, l’a rebaptisé « Valents » (Courageux) et a lancé sa propre campagne électorale pour devenir la prochaine maire de Barcelone.

Donald Trump pour modèle

Eva Parera, 49 ans, apparatchik politique, a réussi également à se faire élire l’an dernier députée du Partido Popular dont elle représentait l’aile dure. En effet, cette dame de fer se place volontairement à l’extrême-droite. Elle effectuera son dernier meeting de campagne ce vendredi avec Alejo Vidal‑Quadras, l’un des fondateur du parti d’ultra-droite Vox. D’ailleurs, son modèle pour diriger Barcelone est Donald Trump. Parera a emprunté le slogan électoral de l’ancien président américain : Barcelona grande otra vez, la version hispanophe du America Great Again.

Le programme de cette ancienne avocate spécialisée dans le sport tient en trois mos : travail, sécurité et liberté. Le travail passe par une large baisse d’impôts, la sécurité par une lutte sans relâche contre les squatteurs d’appartements et un amalgame entre immigration et délinquance. La liberté, quant à elle, est incarnée par le tout voiture dans la ville. Eva Parera réclame la suppression des superillas, les quartiers piétons géants mis en place par la municipalité sortante. A la place, la candidate veut la multiplication des « autoroutes urbaines » dans la ville sur le modèle du boulevard Arago où circulent chaque jour 85.635 véhicules à moteur.

Un programme radical qui selon les derniers sondages ne séduit que 1,7 % des votants. Ce qui ne permettra pas à la candidate de pouvoir entrer au Conseil municipal. Un score loin des 13,2 % obtenus par Manuel Valls en 2019.

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