40 ans, mais éternellement jeunes Français à Barcelone

Ce week-end à Barcelone

Français de Barcelone, 40 ans, ou légèrement plus. Et si ce n’était qu’un chiffre ? Ici, plusieurs expatriés de cette tranche âge possèdent des trains de vie qui se ressemblent, entre fêtes et sorties entre amis. Telle une seconde jeunesse, finalement jamais partie.

« La crise de la quarantaine ? Pas du tout ! Dans ma tête, je n’ai pas 40 ans », rigole Romain. À l’aube de passer cette nouvelle dizaine, ce commercial originaire du Nord ne se sent en rien concerné par cette étape. « Je suis bloquée à 33 ans. Quand on me demande mon âge, je réfléchis. » Parce qu’à Barcelone, lui comme bon nombre de Français d’une quarantaine d’années ne vieillissent pas. L’âge n’est qu’un chiffre, diront-ils. Quand l’état d’esprit, lui, semble fédérer une grande partie des Français nés entre 1973 et 1983. Car lorsqu’il s’agit d’aller au bar entre amis, boire un ou plusieurs verres, et terminer la soirée sur la piste, tous répondent présent. Question d’habitude ?

« Je n’ai jamais trop arrêté de faire la fête », résume Julien, 41 ans. Ce recruteur toulousain, à Barcelone depuis 18 ans, a ses petits rituels. Un bar jusqu’à la fermeture après le travail, dans le quartier Sant Antoni, puis pourquoi pas le Razzmatazz ou l’Apolo, en semaine. Un foot entre copains, une troisième mi-temps, et improvisation terminant dans une boîte de nuit, le week-end. Un programme que Julien n’hésite pas à répéter plusieurs fois dans le mois.

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Plusieurs soirées par semaine

« En moyenne, je me la colle une fois par semaine », assure celui qu’on surnomme La Murge. Selon son planning, la nuit s’arrête à 3 h. D’autres fois, 5 h du matin. « C’est l’avantage d’être à son compte, j’ai plus de libertés. Je peux me lever à 10 h si je veux, sans être dans le mal ». Un rythme, digne des années étudiantes, dans lequel se reconnaît volontiers Romain. « Il peut m’arriver de rentrer d’after et voir ma femme prendre son petit-déjeuner », affirme-t-il. Si ce commercial avoue s’être « calmé une fois casé », il continue à sortir en moyenne deux fois par semaine dans la cité catalane. Dans le Born principalement, mais aussi dans les bars de la calle Tuset, ou dans des soirées électros.

À chacun son pêcher mignon. Chiraze, Franco-Tunisienne de 43 ans, le rejoint sur la musique. « L’électro, c’est fédérateur », s’exclame la Nancéienne d’origine. Et depuis une dizaine d’années, ce son ne cesse de la séduire. À Barcelone, la quarantenaire à l’allure d’une femme beaucoup plus jeune, ne rate aucun des festivals. Primavera Sound, Brunch Electronick, Sound It… Jusque dans la façon de parler, à l’image de ses compères, on lui donnerait moins. « Je profite à fond avec mes potes, je vis seule, je papillonne », sourit-elle.

Concert jeunes festival ete musique gens Photo Brunch In BarcelonaSeuls ou en couple, mais sans enfants

À eux trois, leurs groupes d’amis possèdent d’ailleurs des points communs. Même âge, ou plus jeunes. Pas d’enfants, seuls ou récemment en couple, parfois divorcés. Par choix ou par tournant naturel de la vie. « Finalement, j’ai un peu eu ma crise de la quarantaine après avoir travaillé pendant 12 ou 13 ans dans une multinationale », raconte Julien. Après s’être séparé, le Toulousain avait alors décidé de tout quitter : ses pressions au travail, ses objectifs, ses contraintes. « Ça a été un gros changement. Revivre seul, ouvrir sa boîte… », énumère-t-il avant d’ajouter, en se marrant : « ça va de pair avec le cholestérol ! » 

Parce que dans la cité comtale, si tel était venu le moment de vivre une véritable crise de la quarantaine, la ville se montre parfaite pour se changer les idées. « Il y a beaucoup de divertissements, d’offre pour sortir. Le climat aide beaucoup aussi ». Tout comme d’autres grandes villes. Bien qu’il y ait une chose qui diffère selon nos trois témoins : l’énergie de Barcelone. Comme si, ici, les expatriés français se trouvaient sur la même longueur d’onde. « Mes potes, par exemple, sont restés 10 ans ici sans être mariés, sans parler famille, parce que ça leur convenait comme ça. On a commencé à se poser vers 35 ans », ajoute Romain. Question de caractère. Ou d’un style de vie qui entretient une jeunesse éternelle.

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