Espagne vs France : où trouver les meilleures perspectives d’évolution pro

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Les perspectives d’évolution professionnelle sont-elles plus attrayantes en Espagne ou en France ? Éléments de réponse. 

Photo : Vicente Zambrano Gonzalez Ajuntament

Si le cadre de vie espagnol séduit les Français, qu’en est-il du marché de l’emploi de la péninsule ibérique ? Tout d’abord, l’Hexagone et l’Espagne présentent une grande différence. Pour le premier, le pays est centralisé, c’est-à-dire que Paris concentre la majorité des postes à haute qualification. A contrario, en Espagne, les opportunités se présentent dans plusieurs lieux géographiques, en l’occurence à Barcelone et Madrid. « Le fait qu’il y ait 17 communautés autonomes crée pas mal d’opportunités », explique à Equinox Pierre-Olivier Bousquet, Président de l’Union des Français à l’Étranger (UFE) Catalogne. Si les opportunités professionnelles sont mieux réparties en Espagne, du côté de la France, le pays séduit, notamment grâce ses salaires plus élevés.

« La France présente de meilleures options »

Après des expériences en France et en Espagne, les expatriés français se font globalement la même idée du marché de l’emploi de l’autre côté des Pyrénées. « La France présente clairement de meilleures options », confie Stéphanie, commerciale au sein de la capitale catalane pour une boîte française. « À Barcelone, j’ai eu de mauvaises expériences professionnelles au niveau managérial et les postes ne correspondent pas à l’expérience que j’ai, notamment en termes de salaires », analyse l’ex-Parisienne de 46 ans.

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De surcroît, les évolutions professionnelles sont globalement plus attrayantes en France. Pour Benoît, lui aussi commercial, les opportunités en France ont été plus intéressantes. « À Barcelone, les postes évolutifs sont plus rares et ne correspondent pas forcément à mon profil. En revanche, j’ai décidé de rester ici pour le cadre de vie mais aussi pour l’ambiance qu’il y a dans les entreprises en Espagne. On organise beaucoup d’afterworks, d’activités après les heures de travail, etc. En France, la culture d’entreprise est différente », estime l’ancien Lyonnais.

Un constat corroboré par Stéphanie : « Selon moi, à Barcelone, les évolutions professionnelles ne sont pas possibles, tandis qu’en France, j’ai intégré une entreprise en tant que business developper. Cette jeune société a créé un poste évolutif de commercial qui a fortiori aboutira à une fonction de directrice générale, le tout en distanciel. » Bien que pour une grande partie des expatriés français de Barcelone, leur pays d’origine semble disposer de meilleures offres d’emploi avec des perspectives d’évolution non-négligeables, l’Espagne incarne néanmoins, pour les Français, le pays idéal pour multiplier les expériences professionnelles.

En Espagne, des postes à responsabilité plus accessibles

« L’Espagne a pour premier partenaire commercial la France, et beaucoup de sociétés locales sont tournées vers la France. Donc, il est logique qu’ils embauchent des Français et francophones », analyse Pierre-Olivier Bousquet. En conséquence, la péninsule ibérique attire de nombreux Français et francophones.

Un second facteur expliquant l’attrait du marché de l’emploi espagnol repose sur des critères d’embauche plutôt axés sur la personnalité du candidat. « Comme la sécurité de l’emploi est plus fragile en Espagne, les entreprises sont prêtes à prendre plus de risques. On peut alors avoir sa chance pour une boîte qui n’était pas accessible en France. On valorise plus la personne, le caractère, son parcours, plus que son diplôme », détaille Pierre-Olivier.

Par ailleurs, en prenant le cas de Barcelone, de nouvelles entreprises posent leurs valises au cœur de la cité comtale. Un phénomène qui augmente l’offre catalane. « Il y a aujourd’hui beaucoup plus d’options d’emploi à Barcelone« , constate par exemple Simon, responsable marketing pour une boite catalane. En somme, la France dispose d’un marché de l’emploi attractif pour les cadres, notamment au niveau salarial, cependant à l’heure où les jeunes travailleurs, appelés aussi « génération Z » préfèrent multiplier les courtes expériences professionnelles, le paradigme espagnol semble davantage correspondre davantage aux attentes de cette niche.

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