Troisièmes acheteurs d’Espagne, et avec un joli porte-monnaie. Cette année encore, les Français choisissent la péninsule ibérique pour s’offrir un second nid douillet, aux couleurs espagnoles. Mais où posent-ils leurs valises ? Tour d’horizon.
Un appartement en bord de mer ou une maison avec piscine ? A Barcelone ou sur la Costa Brava ? Et s’il y avait une troisième option ? En Espagne, les Français font partie des meilleurs acheteurs. Ils se trouvent d’ailleurs sur la troisième marche du podium derrière les Anglais et les Allemands, assure Romain Traversino, agent immobilier pour J’achète en Espagne. Une tendance presque historique dans la péninsule ibérique.
Depuis plusieurs années, les acheteurs de l’Hexagone traversent la frontière pour investir dans un pied-à-terre secondaire espagnol, surtout en Catalogne. Encore cette année, ils représentent 50 % des acquéreurs dans cette région frontalière. La culture méditerranéenne, la qualité de vie, le climat et les faibles impôts fonciers sur les résidences secondaires en Espagne ne cessent de les convaincre. Mais où achètent-ils exactement ? Qui sont-ils ? Et à quoi s’intéressent-ils ?
La Costa Brava, pied-à-terre de cœur des Français
C’est sur la Costa Brava que les maisons de vacances françaises s’amassent. Les zones de l’Alt Empordà et la Baix Empordà se placent comme favorites, notamment auprès des jeunes retraités. « L’Escala, évidemment, où on peut le dire, c’est la France ! Mais aussi Roses, Empuriabrava qui est un peu plus abordable », énumère l’expert immobilier.
Et puis un peu plus bas, la Platja d’Aro, Sant Feliu de Guixols, et Begur, séduisent tout autant une clientèle âgée de 40 à 60 ans. « Ils vienennt généralement de la région du Sud-ouest. Toulouse, Cahors, Albi, Tarbes… En moins de 3 h, ils peuvent être dans leurs maisons secondaires ». Les Parisiens, Lyonnais et habitants du nord de la France font aussi partie de l’échiquier.
Les plus jeunes acheteurs se dirigent vers des destinations comme Lloret de Mar ou Selva. Eux seront davantage dans l’optique de faire un investissement, entre locatif et appartement ou maison d’été ou basse-saison, explique Romain Traversino. Et puis, évidemment, il reste Barcelone. Dans la capitale catalane, il faut exclusivement parler d’appartements, a contrario de la Costa Brava plus prisée pour ses demeures avec piscines, rentrant dans un budget de 200 000 à 400 000 €.
La Costa Blanca de plus en plus prisée
Mais depuis peu, la Catalogne entre en concurrence avec d’autres parties de l’Espagne. « Les Français sont de plus en plus prêts à descendre », ajoute Romain Traversino. Prêts aussi à s’éloigner de la frontière pour chercher des biens, soit plus calmes dans des îles comme Minorque (mais plus chères), soit un peu plus accessibles financièrement. Et pour ce dernier point, c’est sur la Costa Blanca, entre Valence et Alicante, que les Français trouvent leur bonheur.
Ils s’offrent un second chez-soi dans des villes comme Calpe, Torrevieja ou Altea. « Toute cette zone a le vent en poupe car les prix sont très compétitifs », renchérit l’agent immobilier. Là-bas, il est notamment possible de s’acheter une petite maison d’une soixantaine de mètres carrés près de la mer, avec solarium, pour 70 000 ou 100 000 €. De quoi élargir le marché de la vente à d’autres profils, plus jeunes notamment.
Car n’est pas acheteur qui le veut en Espagne. « La banque ne finance que la moitié de ton achat immobilier ici », rappelle l’expert de J’achète en Espagne. Et pour solliciter une banque française, il faut fournir une preuve d’un bien libre de charge. « Or souvent, les biens ne sont pas entièrement remboursés ». Il reste donc de la place à ceux qui possèdent un peu d’argent de côté, un héritage ou une donation. Alors avec des plus petites maisons ou appartements moins coûteux sur la Costa Blanca, l’opportunité se montre idéale pour poser sa serviette d’été en Espagne.
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