La vie dorée des Français en école de commerce à Barcelone

école de commerce à Barcelone

Bronzer entre deux cours. Faire un saut à la plage une fois la journée terminée. Réviser sur un rooftop. Parler toutes les langues. Ainsi se résume le quotidien des Français en école de commerce à Barcelone. Témoignages.

« Je ne me vois pas vraiment étudiante. Mon rythme de vie n’y correspond pas. J’ai plutôt l’impression d’être en vacances », avoue Noémie*, 20 ans, assise sur un fauteuil de la Toulouse Business School (TBS) Education de Barcelone, face à une vue panoramique sur la ville. Être étudiante, selon la jeune Toulousaine, normalement, c’est manger des pâtes, sortir (mais pas trop), travailler ses cours, et avoir un job à côté pour arrondir ses fins de mois. Mais à Barcelone, Noémie possède un tout autre train-train. « Là, j’avais cours de Supply Chain à 8 h. Je viens de terminer. Je vais mettre mon maillot de bain et bronzer à côté de la piscine sur le rooftop de ma résidence ».

Il est 10 h, ce jeudi de fin septembre. Elle, tout comme ses camarades toulousains Léonie, 19 ans et Thibault, 21 ans, ont fait leur rentrée en Management à peine deux semaines plus tôt. Léonie et Noémie ont retrouvé leurs logements situés dans des résidences étudiantes collées au campus de la TBS Education, déplacé l’année dernière tout près de Diagonal Mar. Thibault, lui, s’est pris une chambre en coloc dans le Raval. Mais depuis un bout ou l’autre de la ville, tous les trois suivent le même chemin une fois la porte de l’école passée : une sieste et un peu de révisions en options, puis la plage, obligatoire.

ecole de co6« Hier, on est sortis des cours à 14 h et on est restés à la Barceloneta jusqu’à 22 h. On était 35 », raconte Thibault. Cette fois-ci, le groupe de master a posé sa serviette près du centre-ville. Mais bien d’autres fois, c’est la plage de Llevant que choisissent les élèves de la TBS Education. À seulement une dizaine de minutes à pied du campus. Bienvenue à Barcelone, dans le quotidien doré des Français en école de commerce Barcelone, entre soleil et amis étrangers. Une vie « oufissime », « avec des problèmes de riches », charrie Thibault auprès de ses collègues étudiantes.

« Étudier à Barcelone, c’est clairement un privilège »

La blague échappe, mais dans le fond, elle n’a rien d’inavouable. « On a vraiment la chance que nos parents nous payent tout », s’accordent Noémie et Léonie. Chambre à 950 € pour l’une, 830 € pour l’autre avec une petite bourse du Crous français. Parking en prime. Puis année scolaire à 12 300 € à la TBS. Une somme moins élevée qu’à l’Esade, business school basée à Sant Cugat de Vallès, à  environ 19 000 € par an.

Le prix à débourser, selon les parents, pour offrir à leurs enfants un apprentissage dans une ville remplie d’opportunités. Le tout, au sein de bâtiments, certes excentrés de Barcelone, mais modernes, lumineux, high-tech, dotés de murs végétaux, de panneaux solaires, rooftops, bibliothèques, d’espaces lounge et de terrasses, d’amphithéâtres et salles de cours dernier cri équipées de Mac. La belle vie ?

« Étudier à Barcelone, avoir le beau temps, tout en finissant avec un très bon diplôme, de grande renommée, c’est clairement un privilège », reconnaît Lina, 20 ans, en Bachelor Business Administration à l’Esade. Elle, vient de prendre son envol direction les Etats-Unis, pour valider son dernier semestre après deux ans dans la capitale catalane rythmés d’évènements organisés avec des entreprises, de bals de promo et d’activités menées par les multiples associations de l’Esade. Deux ans aussi, riches de rencontres à la fois professionnelles et amicales, des quatre coins du monde.

Une vie d’Erasmus longue durée

« C’est ça le gros plus de Barcelone, je dirai. Son côté cosmopolite et international », affirme Thibault. Des amis italiens, mexicains, polonais, égyptiens… La liste s’allonge chaque année. Il faut dire qu’à la TBS, 78 % des effectifs sont des étrangers. Sur 700 étudiants, seuls quelques Français se nichent dans le campus. « On parle H24 en anglais. Il y a tellement de nationalités différentes qu’on ne sait parfois pas en quelle langue dire bonjour », blague Noémie. Telle une véritable ambiance Erasmus. Avec tout ce qui en découle.

ecole de co2 e1695914965700« Découvrir une autre culture, et faire la fête », répond Thibault. En ville, comme en appartement. Souvent au campus d’ailleurs, à deux pas de l’école. « Toutes les soirées sont ici. Hier soir, il y avait une pool party à la résidence étudiante. De temps en temps, on va en boîte au Downtown ou au Sutton », renchérit Noémie. Des rendez-vous échelonnés deux à trois fois par semaine. Entre deux révisions de QCM ou deux devoirs de marketing ou négociations.

Parce que non, être en école de commerce à Barcelone ne rime pas seulement avec le cliché « payer son diplôme, glander et s’amuser ». Il faut étudier pour avoir une bonne moyenne, un stage honorable, ou une bonne école à l’international, affirment-ils. Léonie révise deux semaines à l’avance ses partiels et rentre tous les jours pour étudier. « Si je veux trouver une bonne alternance, il me faut des bonnes notes », explique celle qui a obtenu 15 de moyenne l’an passé. Un résultat dont elle est plutôt fière et qui lui a ouvert les portes du campus de Lisbonne pour son prochain semestre. Et qui, elle le souhaite, permettra d’aboutir à une carrière dans l’évènementiel ou le commerce.

Des jeunes pleins d’ambitions

Car au-delà de la face pailletée de la vie barcelonaise, étudier dans la capitale catalane, c’est aussi voir large, viser haut, et international. Thibault, par exemple, a déjà planifié ses stages. Un premier au Canada, en tant que commercial chez un distributeur français de vins. « Puis j’aimerais monter en tant directeur d’une région monde. L’Asie pacifique m’intéresse », expose le jeune homme, qui ne manque pas d’ambition. Après avoir cumulé plusieurs années en business school, il a même, dans sa tête, tracé sa voie du succès. « Je voudrais ensuite ouvrir mon propre domaine avec une distillerie de Gin ultra-premium sur la Costa Brava. À Begur, ce serait mon rêve ! » Autant de postes qui, Thibault l’espère, lui offriront un salaire d’environ 3 000 euros brut par mois, ou plus. Âme d’entrepreneur ?

Compétence validée pourraient cocher les écoles de commerce. A la TBS Education comme à l’Esade, se préparer au monde entrepreneurial fait partie des matières enseignées. Un secteur parmi tant d’autres vers lesquels les étudiants peuvent se tourner au cours de leur cursus. « Pour ma part, j’hésite beaucoup encore entre le consulting et le développement durable », témoigne Lina, qui devra faire son choix au moment d’entrer en master. Tandis que Noémie, elle, s’imagine directrice dans le domaine de la finance, et à travers le monde entier. Autant continuer à allier l’utile à l’agréable.

*à la demande, ce prénom a été modifié

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