S’il vous plait, ne m’appelez plus « Paki »

superettes barcelone

L'edito d'EquinoxÉdito de Nico Salvado, fondateur d’Equinox.

« Je vais chercher une bouteille d’eau chez le Paki » est probablement une phrase que l’on a prononcée au moins une fois dans sa vie barcelonaise. Elle n’est pas raciste, ni discriminatoire, mais elle peut vexer. C’est en tout cas la démarche de Laia Sánchez et Àlex Porras, deux étudiants de l’école artistique Brother Barcelona qui lancent une campagne « Je ne suis pas le paki d’en bas, j’ai un nom ». Le concept est simple : une affichette collée sur la vitrine des épiceries avec inscrit le nom du gérant de la supérette.

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L’idée est venue lorsque l’école Brother Barcelona a demandé aux étudiants d’imaginer une situation qui génère de  l’exclusion sociale et de proposer une solution. Laia et Àlex ont réalisé que « les Paki » ou « les Chinois » sont des expressions très courantes dans la société et même qu’elles étaient normalisées. Les deux étudiants sont les premiers à reconnaitre que, eux aussi, utilisaient auparavant cette expression.

Une entreprise louable, d’autant que les supérettes sont un modèle d’intégration dans le tissu social et économique de la ville.

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