L’Espagne, 1ère économie mondiale en 2024 (selon la presse anglaise)

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Le titre est choc : l’Espagne devient la première puissance économique mondiale sur l’année écoulée, selon le prestigieux hebdomadaire britannique The Economist. 

Photo de couverture : Cyane Morel 

C’est un classement évaluant la performance économique des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour 2024 qui décerne la place d’honneur à l’Espagne. Cette évaluation de The Economist repose sur cinq indicateurs macroéconomiques et financiers : le PIB, la performance des marchés boursiers, l’inflation, le chômage et les balances fiscales.

Avec un PIB en hausse de 3,5 %, l’Espagne se classe parmi les meilleures performances mondiales, devancée uniquement par Israël (6,7 %) et la Grèce (3,7 %). Ce dynamisme s’appuie sur un marché du travail robuste et une immigration soutenue, qui contribue mécaniquement à augmenter la production économique. Dans d’autres indicateurs, l’Espagne affiche également des résultats solides : elle se positionne dixième pour la croissance des marchés boursiers et douzième pour l’inflation. Le chômage, bien qu’encore élevé, atteint son plus bas niveau en plus de dix ans et recule plus rapidement qu’ailleurs en Europe du Sud.

Ce n’est pas la première fois, au cours des précédentes semaines, que l’Espagne attire l’attention internationale sur ses chiffres qui sont colorés de vert. Fin novembre, dans un article publié par l’illustre magazine américain Fortune, Jorge Lluch, entrepreneur et analyste, déployait un argumentaire factuel démontrant que l’économie espagnole « défie la tendance au déclin en Europe ». Pour conclure que le pays est en passe de devenir cette année une économie à la croissance la plus rapide au monde.

De nouveaux défis à relever

Toutefois, certains défis subsistent. Si l’économie espagnole progresse, le PIB par habitant ne suit pas le même rythme. De plus, les déficits et niveaux d’endettement restent préoccupants. Néanmoins, le déficit primaire, hors paiement des intérêts, s’établit à -0,6 %, un chiffre plus modéré que dans d’autres pays comparables.

C’est un véritable tête-à-queue pour les pays du sud de l’Europe, ceux que la France et l’Allemagne surnommaient avec mépris les PIGS (cochons en anglais) à savoir Portugal, Italie, Grèce et Spain. En effet, la Grèce se hisse à la 3ᵉ place, et l’Italie à la 5ᵉ. Tandis que la France arrive laborieusement à la 26ᵉ position, l’Allemagne à la 23ᵉ et l’Angleterre à la 31ᵉ. Ces pays semblent pénalisés par les coûts énergétiques élevés et le ralentissement industriel.

Pour le ministre espagnol de l’Économie, Carlos Cuerpo, ce classement « renforce la position de l’Espagne sur la scène internationale ». Un signe incontestable que l’économie ibérique, autrefois en difficulté, est aujourd’hui au sommet.

Lire aussi : L’Espagne peut-elle devenir la première économie d’Europe ?

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