Destruction massive de la faune en Catalogne

Equinox Barcelone blaireau

L’observatoire du patrimoine naturel et de la biodiversité catalan vient tout juste de publier son rapport annuel sur l’état de la faune dans la région. Et les résultats ne sont pas bons.

Photo de couverture : LPO Fabrice Cahez

Plus de papillons de nuit, plus de poissons, moins de chauves-souris… Selon la dernière étude LPI (Living Planet Index), qui analyse l’état de la diversité des espèces dans le monde, c’est ce vers quoi la Catalogne tend. Selon ses chiffres, entre 2002 et 2023, presque un tiers de la biodiversité régionale a disparu. Une baisse effarante à laquelle veut remédier le gouvernement.

Dans le détail, 353 espèces et leurs milieux ont été analysés. Si les espèces évoluant dans les milieux agricoles ont subi 40% de pertes, les milieux forestiers n’en ont perdu « que » 15%. Pourtant, c’est vers les forêts que se concentrent les efforts de préservation des espèces : les animaux qui y vivent sont menacés plus fortement par la perte de leur habitat naturel que les autres.

Equinox Barcelone papillon

Photo : Daniel Capilla

Les espèces les plus en danger sont les papillons de nuit et les poissons, dont 70% de la population a disparu. Parmi les victimes les plus emblématiques, la turquoise de Méditerranée, un papillon nocturne autrefois abondant, a vu sa population chuter drastiquement. Dans les rivières, le barbeau de l’Èbre souffre de la pollution et du manque d’eau.

Une baisse stable est une bonne baisse

Une des nouveautés du rapport LPI 2025 est l’ajout des données sur l’évolution du LPI catalan, qui déterminent si la perte de population s’est accélérée, ralentie ou est restée stable au cours de ces années. Les résultats indiquent la troisième option, ce qui est plutôt de bon augure. Bien que la perte de biodiversité ne ralentisse pas, elle ne s’est pas accélérée ces dernières années et reste à une moyenne annuelle de 1,5 % de perte de spécimens.

D’autres nouvelles positives concernent les populations d’ours, de blaireaux et de chauve-souris, qui ont légèrement augmenté au cours de ces dernières vingt années.

Et ce ne seront pas les dernières bonnes nouvelles, a décrété le secrétaire catalan de la transition écologique Jordi Sargatal, qui estime« nécessaire de mettre en œuvre des objectifs ambitieux avec des politiques de conservation qui inversent cette tendance ».

En effet, le gouvernement catalan veut agir vite avec une Agence de la nature qui devrait être pleinement opérationnelle en 2026. Objectif : restaurer les habitats les plus fragiles et préserver l’environnement régional.

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