Le tourisme international en Espagne ne faiblit pas. Bien au contraire. Selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (INE), plus de 25,6 millions de visiteurs étrangers ont foulé le sol espagnol entre janvier et avril 2025. Du jamais vu.
Photo : Cyane Morel
L’Espagne continue d’attirer des touristes du monde entier, et à un rythme effréné. Leur nombre a bondi de 7 % sur les quatre premiers mois de l’année, par rapport à la même période en 2024. Le seul mois d’avril a confirmé cette dynamique, avec 8,6 millions d’arrivées enregistrées, soit une progression de 10 % en un an. Un nouveau record mensuel, qui témoigne de l’attrait croissant de l’Espagne en dehors même de la haute saison estivale.
Parmi les pays émetteurs, le Royaume-Uni conserve sa première place, avec plus de 4,7 millions de voyageurs sur les quatre premiers mois de l’année. La France suit de près avec près de 3,4 millions de touristes, devant l’Allemagne (3,3 millions). Sur le seul mois d’avril, Français et Allemands se retrouvent à égalité, avec 1,3 million de visiteurs chacun.
Au-delà de la fréquentation, les dépenses touristiques enregistrent, elles aussi, une nette progression. En avril, les voyageurs internationaux ont dépensé 10,8 milliards d’euros dans le pays, soit une hausse de 14 % sur un an. Autre donnée significative : la durée des séjours s’allonge. La majorité des visiteurs reste entre quatre et sept nuits, mais les séjours de plus de quinze jours ont connu une hausse de 26 %.
Du côté des destinations, en avril, la Catalogne concentre à elle seule plus de 20 % des arrivées internationales, devant l’Andalousie et les îles Baléares.
Les Français, toujours plus nombreux
Les touristes français sont ceux qui ont le plus augmenté en ce début d’année : 8,3 % par rapport à l’année dernière. Entre janvier et avril, ils ont dépensé en moyenne 118 euros par jour et 828 euros par séjour, soit un total cumule de 2,7 milliards d’euros.
À ce rythme, l’Espagne pourrait franchir avant la fin de l’année la barre symbolique des 100 millions de visiteurs étrangers. Tout en continuant de battre ses propres records de recettes, mais aussi de gérer le malaise grandissant des habitants face à un surtourisme auquel le pays n’est pas préparé.