Depuis le début de l’année, presque 300 femmes ont été droguées à leur insu en boîtes de nuit ou dans un bar, en Catalogne. Un fléau de plus longue date en France qui touche désormais la région catalane.
Depuis janvier dernier, 288 femmes ont porté plainte pour abus sexuels sous influence de drogues ou d’alcool, dans toute la Catalogne, selon les chiffres des Mossos d’Esquadra. 167 d’entre elles affirment avoir été droguées à leur insu dans leur verre et 121 déclarent que l’agresseur a profité de leur état d’ébriété pour abuser d’elles sexuellement.
Si à Barcelone, presque 3 femmes sur 4 ont déjà vécu une agression ou des violences sexistes dans leur vie, c’est la première fois que des chiffres officiels mettent en avant ce phénomène de drogue dans les bars et boîtes de nuits en Catalogne. Le GHB, surnommée « drogue du viol », est directement pointé du doigt. Pourtant, il est encore très difficile d’identifier la substance exacte, car celle-ci reste peu de temps dans l’organisme. C’est d’ailleurs la grosse difficulté de ce problème : connaître l’origine et la contenance exacte de cette drogue, car les analyses doivent être faites dans les quelques heures qui suivent la consommation.
Déjà un fléau en France
Paris, Lyon, Grenoble, Lille, Nantes, Toulouse, et bien d’autres villes en France, font face à ce phénomène depuis plusieurs mois. Alors que les témoignages affluent concernant les drogues dans les verres ou les piqûres, les autorités françaises s’inquiètent. Ce fléau n’avait jusque là pas touché Barcelone et sa région, du moins avec autant d’ampleur, mais les chiffres annoncés par les autorités de la Generalitat changent la donne.

Désormais les Mossos d’Esquadra seront chargés d’examiner quotidiennement toutes les plaintes qui seront présentées, afin d’être à jour sur les lieux dans lesquels elles ont été commises et sur les profils des agresseurs. Des patrouilles préventives seront également déployées pendant la nuit dans les zones à proximité des lieux de vie nocturnes.
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