Alors que l’Espagne s’apprête à battre un nouveau record de visiteurs en 2025, les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration tirent la sonnette d’alarme : la main d’oeuvre manque cruellement à l’appel.
100 millions. C’est le nombre de visiteurs attendus cet été, un nouveau record. Au cours des trois premiers mois de l’année, les recettes touristiques ont déjà généré près de 23,5 milliards d’euros. Une véritable aubaine économique pour le pays… si tout se passe comme prévu.
Car victime de son succès touristique, l’Espagne est actuellement confrontée à un fort manque de personnel. En première ligne : la restauration, un secteur soumis à des exigences toujours plus pointues mais avec de moins en moins de candidats. Les données de l’association d’hôteliers Exceltur indiquent que 100 % des nouveaux contrats du mois de mars étaient pourtant des CDI. Des conditions visiblement insuffisantes pour palier aux horaires et aux exigences physiques du métier, de plus en plus délaissé.
Les restaurants multiplient les campagnes de recrutement
Les grandes chaînes hôtelières, elles aussi, peinent à réunir leurs effectifs pour l’été. Le marché de l’emploi s’inverse, il y a plus de postes à pourvoir que de travailleurs disponibles. Face à cette situation, de grandes chaînes comme Riu, Meliá ou Barceló se tournent vers des collaborations avec les écoles hôtelières, favorisant notamment la formation professionnelle en alternance.
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Certaines vont jusqu’à offrir des options d’hébergement dans des zones où l’accès au logement est difficile, comme Formentera dans les Baléares ou certaines îles des Canaries.
Mais à deux mois de l’été, ces solutions ne font pas des miracles et le secteur reste inquiet. Sans main-d’œuvre suffisante malgré des conditions de travail améliorées, c’est toute l’industrie qui risque de tanguer, mettant en péril l’expérience des visiteurs.
