La mairie exige que la Sagrada Familia paye pour ses travaux

La mairie demande que la Sagrada Familia soit en possession d’une licence de travaux afin qu’elle verse comme tout le monde des impôts à la ville. Une situation qui dure depuis une centaine d’années. 

Depuis 134 ans, la Sagrada Familia n’a jamais eu de licence de travaux approuvée par la mairie. En effet, le temple paie comme tous les Barcelonais des factures d’électricité, d’eau et de gaz. Cependant, il ne verse aucun impôt à la ville. Cette situation a duré aussi longtemps, puisqu’aucun maire n’a jamais demandé de licence. Mais aujourd’hui, le gouvernement d’Ada Colau souhaite régler le problème.

La construction de la Sagrada Familia a commencé le 19 mars 1882. Les travaux ont pu être effectués grâce à un permis obtenu par Antoni Gaudi en 1885, remis par la municipalité de Sant Martí de Provençals. Cette mairie a été absorbée en 1897 par Barcelone. Un porte-parole de la municipalité a expliqué au journal El Periódico que « le gouvernement a prévu de se réunir avec la direction pour chercher ensemble une solution à cette absence de licence constructive du temple, en tenant compte à tout moment que ces travaux doivent se faire dans les mêmes conditions que les autres processus et actions réalisés dans la ville ». Cependant la municipalité a expliqué que cette situation ne mettait en aucun cas en danger la continuité des travaux.

25 millions d’euros de travaux annuels

Plus précisément, c’est l’archidiocèse qui devrait payer. Quand une licence est attribuée, il faut verser 3,35% du budget des travaux. Selon le journal El Periódicola Sagrada Familia devrait donc payer environ 840.000 euros par an, car le temple nécessite environ 25 millions d’euros annuels. Si les travaux se terminent comme prévu en 2026, le montant total se situera autour de 250 millions d’euros. Mais cette quantité pourrait être réduite car dans le cas où un bâtiment est reconnu comme un patrimoine culturel d’intérêt national, il peut bénéficier d’une réduction allant jusqu’à 95%.

Du côté des partis politiques, les réactions divergent. Pour Joaquim Forn, numéro deux de CiU, le débat « du gouvernement d’Ada Colau tient plus de l’esthétique que d’une proposition sérieuse ». Le président du groupe municipal d’ERC, Alfred Bosch explique qu’il est « normal que n’importe quelle construction réalisée dans la ville paye une licence de travaux ». Quant à CUP Capgirem Barcelona, le parti demande à la mairie de créer une taxe pour l’occupation des trottoirs, c’est-à-dire pour les queues qui occupent l’espace public, comme la Sagrada Familia, mais aussi le Camp Nou ou les boîtes de nuit.

 

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