Barcelone: les taxis roulent, Uber et Cabify toujours sur le départ

Les taxis mettent fin à la grève illimitée qui avait débuté vendredi dernier. Les entreprises de VTC Uber et Cabify quitteront Barcelone si le gouvernement catalan approuve le décret prévu.

La guerre entre les taxis de Barcelone et les VTC pourrait prendre fin. Depuis plusieurs années, les taxis jugent que les services de location de véhicules avec chauffeur représentent une concurrence déloyale. Vendredi dernier, le gouvernement catalan a décidé de faire passer un décret obligeant les VTC à être réservés au moins quinze minutes à l’avance. Se sentant insultés, les taxis avaient alors débuté une grève illimitée pour demander au moins 12 voire 24h d’avance.

Des centaines de véhicules paralysaient une partie du centre-ville, mais à 06h ce matin ils ont commencé à quitter la Gran Via. Hier de 18h à 23h30, 4.700 chauffeurs de taxis étaient réunis place de Catalunya pour voter sur le maintien de la grève grâce aux six urnes installées. Le dépouillement des bulletins a eu lieu ensuite jusqu’à 01h30 du matin et l’arrêt de la grève l’a emporté. Le porte-parole du syndicat Élite Taxi Barcelona a précisé qu’il s’agit d’une « trêve » pour que le gouvernement approuve le décret prévu.

Cabify et Uber prêts à quitter Barcelone

De leur côté, les VTC occupent toujours l’avenue Diagonal pour protester contre la proposition du gouvernement. Le décret du ministère du Territoire catalan prévoit quinze minutes de réservation minimum pour un VTC, et le délai pourrait passer à une heure minimum avec l’intervention de l’Aire Métropolitaine de Barcelone.

Si le décret est bel et bien approuvé mardi et s’il entre en vigueur mercredi, Uber et Cabify quitteraient Barcelone. Le temps minimum de réservation obligerait les entreprises à fermer et 3.500 chauffeurs perdraient leur emploi. Elles affirment qu’elles réclameraient également plus de 1.000 millions d’euros à la Generalitat en compensation. Ce midi, le président de l’association Unauto VTC en Catalogne Josep Maria Goñi a demandé la démission du ministre catalan du Territoire Damià Calvet et réclamé au président Torra de paralyser le décret.

Depuis Madrid, des responsables de Cabify affirment qu’ils espèrent que la réglementation ne sera pas approuvée. Quant à Uber, la société a informé hier dans un communiqué que « si les restrictions des VTC annoncées par la Generalitat sont approuvées, nous ne pourrons plus continuer notre service UberX à Barcelone. Nous restons à la disposition du gouvernement pour travailler sur une régulation juste pour tous, en prenant en compte les milliers de chauffeurs et utilisateurs des VTC en Catalogne. » 

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