[VIDÉO] Les enjeux de cette élection historique en Espagne

Depuis le siège de campagne d’ERC, la gauche indépendantiste catalane à Barcelone, le journaliste Nico Salvado revient sur les enjeux de cette élection historique de ce 28 avril en Espagne. 

Pour la première fois depuis 1975 , l’extrême droite pourrait non seulement entrer au Parlement, mais également avoir des ministres. Le candidat de droite du Partido Popular, Pablo Casado, a affirmé qu’il pactiserait avec l’extrême droite et que nommer des ministres de Vox n’était pas un problème. La moyenne des sondages donnent 26 parlementaires à l’extrême droite sur un total de 350. La droite du Partido Popular espère une centaine de sièges. En-dessous, il s’agirait d’un fiasco pour Casado. Les sondages lui donnent une moyenne de 83, ce qui serait le pire cauchemar de la droite.

Dans cette campagne électorale, Pablo Casado a parlé que de l’indépendance de la Catalogne. C’est le premier scrutin national depuis la déclaration d’indépendance du 27 octobre 2017. Les deux élections régionales qui ont eu lieu entre-temps ont marqué une poussée des droites radicales, avec douze députés de Vox en décembre dernier en Andalousie, et la droite musclée de Ciutadans avait emporté 36 sièges, un record lors des élections catalanes qui ont suivi la DUI. Ciutadans espère récupérer tous les votes anti-indépendance de la Catalogne. Globalement, il prend les mêmes positions que Pablo Casado, avec un argument de poids: quand le PP est au pouvoir il est laxiste avec les indépendantistes tandis que, selon son leader, Ciudadanos n’aura pas la main qui tremble pour mettre fin au nationalisme catalan.

De l’autre coté de l’échiquier, pour occuper une nouvelle fois la Moncloa, Pedro Sánchez devra faire alliance à la fois avec Podemos, les nationalistes basques et probablement les indépendantistes catalans.

“Faites que ça passe” est le slogan de campagne de Pedro Sánchez, comme une supplication à ses électeurs. Si les socialistes ne remportent pas un scrutin aussi favorable que celui de dimanche, béni par la division en trois blocs des droites, ils ne gagneront jamais une législative.

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