Le monde de la nuit campe au centre de Barcelone

medecin français à Barcelone

Complètement à l’arrêt depuis sept mois, le secteur des discothèques se mobilise pour tenter de survivre. 

Quelques centaines de personnes mais une ambiance digne des plus festives pistes de danse. Barmaids, responsables de communication, directeurs de boites de nuit, artistes, tous sont venus sur la place Sant Jaume, siège de la mairie et du gouvernement catalan avec la ferme intention de se faire entendre. « Nous exigeons de pouvoir ouvrir, explique Ramon Mas, directeur du Wolf et vice-président du Syndicat des boîtes de nuit de Barcelone, dans d’autres pays comme la France, il y a des aides financières mais ici on nous dit qu’il n’y a pas d’argent, alors on veut ouvrir ».

Protestant depuis des mois, les professionnels du monde de la nuit sont passés ce lundi soir à la vitesse supérieure en installant des tentes igloos pour passer la nuit sous les fenêtres du gouvernement catalan.


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Pour les discothèques barcelonaises, la situation devient chaque jour un peu plus périlleuse. « On ne peut pas tenir un mois de plus, assure Ramon Mas, c’est plus de 65% des lieux qui disparaîtront fin octobre si rien n’est fait, plus de salles de concerts, plus de boites ». La fermeture prolongée affecte aussi les salariés, au chômage partiel depuis mars. Selon le syndicat des discothèques de Barcelone, 40% des employés n’ont pas encore touché leur allocation.

discothèques barceloneEt parmi ceux qui l’ont touchée, comme Mar, la prestation est particulièrement ridicule pour les temps partiels. La majorité des contrats du secteur. La jeune femme, qui touchait dans les 500 euros à temps partiel dans une discothèque de Poblenou, raconte ne toucher qu’une centaine d’euros du Pole Emploi espagnol.

Sept mois de fermeture et aucune date de réouverture

Excédés d’être les « pestiférés » du Covid, seuls établissements à être interdits d’ouverture, les professionnels de la nuit réclament à la Catalogne une date butoir pour leur réouverture et un véritable plan d’action. Ils demandent aussi plus de contrôle des fêtes privées, et notamment des « botellones », grandes fêtes illégales tenues dans la rue pour boire de l’alcool et rassemblant souvent des dizaines de personnes.

Pour le secteur, il serait plus avisé d’accueillir ces personnes dans des discothèques appliquant des protocoles sanitaires stricts que de les laisser faire la fête n’importe où.

 

 

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