Barcelone, une des villes les plus dévalorisées par le Covid

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Depuis plusieurs mois Barcelone se retrouve vidée de ses touristes. La situation impacte plusieurs secteurs, l’hôtellerie et l’immobilier ont dû revoir leurs prix à la baisse.

Avant la pandémie, Barcelone était l’une des destinations les plus visitées d’Europe. La capitale catalane avait même battu un record en 2019, en accueillant près de 12 millions de touristes et en accumulant 33 millions de nuitées. En cette année particulière, la réalité est tout autre. Aujourd’hui, Barcelone correspond à l’une des villes les plus impactées par la crise du Covid-19. Plusieurs secteurs accusent une baisse importante de leurs revenus en raison du manque de touristes, comme l’hôtellerie. « En août, seules 3.200 personnes étaient logées quotidiennement dans les hôtels, contre 58.000 normalement, soit 18 fois moins » illustre Jordi Mestre, président de l’association des hôtels de la ville.

Fin octobre, seuls 30% des établissements de la ville avaient rouvert leurs portes. Après le nauvrage touristique de cet été, certains établissements prévoyaient une réouverture cet automne. Mais ils ont préféré s’abstenir face aux mesures en vigueur. Pour ceux accueillant des clients, les prix proposés restent inférieurs à ceux pratiqués avant la pandémie.

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Le prix moyen des hôtels de la capitale catalane accumule une chute de 32% en 2020, selon le tour-opérateur allemand Dertour. Ce dernier a élaboré un classement des villes accusant les baisses de prix les plus importantes. Il a comparé 75 destinations dans le monde et Barcelone apparaît comme la sixième ville la plus touchée. Une chambre coûte en moyenne 108 euros. Il faut compter environ 81 euros pour un hôtel trois étoiles, 104 euros pour un quatre étoiles et 227 euros pour un cinq étoiles.

Barcelone : les loyers à la baisse

Si les secteurs directement liés au tourisme sont fortement impactés, d’autres ayant un lien avec la vie quotidienne des Barcelonais le sont également. Du côté de l’immobilier, les experts observent une diminution des prix, aussi bien en vente qu’en location. En août dernier Valentí Soley, directeur du département des locations à SH Barcelona, assistait déjà à une baisse générale de 10 à 20 % des loyers des logements de son agence.

Plusieurs facteurs expliquent ces prix actuels, tels que les logements touristiques transformés en location permanente. L’Association des Appartements Touristiques de Barcelone (APARTUR) indiquait cet été que 40 % de ces appartements touristiques avaient sauté le pas. « À cause de la crise économique, les gens ont moins d’argent, les entreprises font moins de profits et les investissements se réduisent » précisait aussi Oriol Amat, professeur à l’Université Pompeu Fabra et vice-doyen du Collège des Économistes de Catalogne. 

Plus récemment, une étude de l’agence Forcadell et l’Université de Barcelone révélait qu’une importante baisse des loyers serait attendue entre 2020 et 2021. Le quartier le plus touché serait Ciutat Vella, avec une chute estimée à 20%, puis l’Eixample avec une baisse de 15%. En parallèle, le nombre d’annonces immobilières s’est envolé, également en raison des habitants ayant troqué l’effervescence de la grande ville de Barcelone pour une vie paisible à la campagne ou en bord de mer.

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