Catalogne : sans touristes, les voleurs de l’AP7 s’attaquent aux locaux

Catalogne

En Catalogne, c’est un fléau qui frappe l’autoroute AP-7 depuis trente ans. Des voleurs attaquent les voitures prétextant un accident ou une roue crevée. Face à l’absence de touristes en raison du Covid, les malfrats s’en prennent aujourd’hui aux locaux. 

Une pancarte avec le mot « fuego » attire l’oeil d’un conducteur qui pile sur la bande d’arrêt d’urgence, pensant que son moteur ou pot d’échappement a un grave problème. Un autre ressent tout d’un coup des secousses de son véhicule et s’arrête en catastrophe sur une aire de repos. Dans les deux cas, une bande surgit et dérobe les affaires des malheureux. Bien sûr, il n’y avait pas de « fuego » dans la voiture. La seconde avait un pneu préalablement crevé par les délinquants.

Délinquants remis en liberté

Ce week-end, neuf membres d’une organisation criminelle ont été arrêtés par une centaine de policiers dans le cadre d’une descente à Sentmenat, dans le Vallès occidental. Il s’agit de huit hommes et une femme, poursuivis dans vingt-cinq affaires de vols à l’intérieur d’un véhicule, deux délits de sécurité routière, outrage à agent, vol avec violence et intimidation, contrefaçon, usage de faux, fraude et membre d’une organisation criminelle. Malgré ce palmarès, le juge a ordonné la remise en liberté de ce gang en attendant leur procès.  

Cette bande a été repérée par les Mossos d’Esquadra depuis 2012 et pourrait être liée à un autre groupe d’individus interpellés en 2018. Ces deniers ont à leur actif une centaine d’agressions entre la frontière française au niveau de La Jonquera et Tarragone au sud de la Catalogne. Selon la police, ce trafic a rapporté 40.000 euros en espèces et 38.000 euros en matériel informatique et bijoux.

Jusqu’ici le phénomène concernait exclusivement les touristes. L’absence de vacanciers depuis un an a forcé les malfaiteurs à s’adapter au marché. Ils attaquent désormais tout type de véhicule, immatriculé en Espagne ou non.

Ces délinquants agissaient en groupe de trois personnes et se déplaçaient avec des papiers d’identité falsifiés. Ils s’en servaient lors de contrôle policier, pour louer des véhicules servant à commettre les agressions ou pour s’enfuir en cas de course-poursuite avec les forces de l’ordre.

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