Un bunker se cache-t-il sous votre immeuble à Barcelone ?

medecin français à Barcelone

Après vingt ans de travail, le site « la ville des abris anti-aériens » voit le jour. Ce vaste catalogue référence les bunkers qu’abritait Barcelone durant la guerre civile. Il permet de voir autrement la capitale catalane.

1.322. C’est le nombre de bunkers que Barcelone cachait sous-terre durant la guerre civile, selon les recherches des experts à ce jour. Le premier bombardement dans la capitale catalane a eu lieu le 13 février 1937. En juin de cette même année, la Generalitat et la mairie planifient la construction d’une centaine d’abris anti-aériens pour protéger la population. En parallèle, les habitants, entreprises, syndicats et partis politiques creusent des tunnels et se servent du matériel des immeubles en ruine pour créer des bunkers. Entre 250.000 et 300.000 personnes pouvaient s’y réfugier.

Durant le conflit, 194 bombardements ont lancé 44 tonnes de bombes à Barcelone, faisant 1.816 victimes et 2.710 blessés. Mais des milliers de vies ont pu être sauvées grâce aux abris anti-aériens.

Retour en 1935

Dans le cadre d’un travail de mémoire, les citoyens ont désormais accès à toutes les informations, pour comprendre une page de l’histoire. Grâce à leurs recherches, les spécialistes ont pu documenter pas moins de mille abris anti-aériens, dont une partie avec précision. En explorant la carte de Barcelone de 1935, disponible ici, il suffit de cliquer sur un point pour connaître l’adresse exacte et la date de construction. Les propositions de recherche offrent la possibilité de découvrir les lieux par type, comme ceux des dirigeants politiques, solidaires, d’usines, et bien d’autres.

Pour certains, il est même possible de lire une description de l’intérieur. Les détails permettent d’imaginer le cauchemar vécu par les Barcelonais à cette époque.

carte barcelone 1935Le site web présente également le contexte historique, notamment grâce à des photos et témoignages. « Quand on entrait, c’était rempli de personnes en pyjama, d’enfants qui pleuraient, on sentait une odeur de moisissure et d’humidité. Nous allions toujours dans le refuge de la rue Taulat. Il était grand et il y avait beaucoup de monde, on y passait des heures et des heures » se souvient Amparo Vilalonga, habitante de Poblenou.

Actuellement, trois peuvent se visiter à Barcelone : Refugi 307 carrer Nou de la Rambla, celui plaça del Diamant, et celui plaça de la Lira à Sant Andreu.

 

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