Espagne : une fin d’état d’urgence désordonnée

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Les régions perdent leurs prérogatives juridiques pour lutter contre le Covid avec la fin de l’état d’urgence. Des territoires comme Valence, les Baléares ou le Pays Basque auraient voulu disposer de cet outil au moins jusqu’à la fin du mois de mai. 

La ministre de la Santé Carolina Darias a opposé une fin de non recevoir en rappelant hier que les régions peuvent prendre des mesures dans le cadre de leurs compétences et utiliser les « différentes déclarations d’actions coordonnées qui sont toujours en vigueur ».

La ministre a évoqué cinq documents approuvés au sein du Conseil inter-territorial. La déclaration du 14 août qui envisage la fermeture d’établissements de loisirs comme les discothèques; celle du 27 août contenant des recommandations en milieu scolaire pour éviter les clusters dans les écoles; celles des 9 et 30 septembre qui limitent la capacité des restaurants, des installations sportives et autres types de réunions dans les communes de plus de 100.000 habitants déplorant une incidence de plus de 500 cas de Covid19 pour 100.000 personnes.

En outre, Darias a rappelé que mardi le Conseil des ministres avait approuvé un arrêté afin que les régions puissent saisir directement la cour de Cassation au cas où un tribunal statue contre une restriction régionale. La ministre de la Santé a également défendu qu’au vu de la diminution successive de l’incidence cumulée (en dix jours, passée de 235 à 205) et du bon taux de vaccination, il n’est plus nécessaire de maintenir l’état d’urgence.

Le couvre-feu actif dans une partie de l’Espagne

Un grand discours qui n’empêchera pas les disparités régionales. A partir de samedi soir, il n’y aura plus de couvre-feu dans les deux plus grandes villes d’Espagne à Madrid et Barcelone. Par contre, le confinement nocturne sera toujours actif dans les îles Baléares. La région a obtenu le feu vert du tribunal pour confiner à partir de 22h.

C’est le flou en Navarre, à Valence et dans la Castille-La Manche qui ne savent pas à l’heure où nous écrivons ces lignes si le couvre-feu sera levé ou non samedi soir. Le Pays basque prépare un décret qui pourrait être appliqué pendant quatre ou cinq semaines, et qui viserait dans un premier temps à faire baisser l’incidence de 200 cas pour 100.000 habitants, pour ensuite la réduire à 50-60 cas.

En revanche, pour le port du masque, une loi nationale le rend obligatoire sur tout le territoire, en extérieur comme en intérieur.

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