Les compagnies aériennes en Espagne commencent les manœuvres pour licencier massivement leurs employés qui se trouvent au chômage technique en raison de la pandémie.
Le 30 septembre est une date « guillotine » pour le marché du travail espagnol. Sauf surprise de dernière minute, le système de la flexibilisation du chômage partiel (ERTE en espagnol) prendra fin à cette date. Ce dispositif exceptionnel mis en place dès le premier jour de la pandémie permettait aux entreprises de ne pas licencier un salarié se trouvant au chômage technique en raison d’une baisse d’activité. Un système qui coûte cher à l’Etat puisqu’il prend en charge les allocations de chômage partiel depuis 18 mois. Hier soir, le gouvernement laisse planer la date du 31 janvier, jusqu’à laquelle la mesure pourrait être prolongėe.
Au moment oú le systėme des ERTE s’arrėtera, le poids économique de la pandémie va retomber sur les épaules des entreprises qui auront deux choix devant eux : réintégrer le personnel ou le licencier définitivement. Les compagnies aériennes espagnoles choisissent clairement la deuxième solution et entament cette semaine des procédures de licenciement.
Un marché aérien en convalescence jusqu’en 2023
Iberia a annoncé un vaste plan social impactant 5000 personnes. Avant la pandémie, le groupe employait 17.500 personnes. En ne reconduisant pas les contrats d’intérim, Iberia comptait fin 2020 un effectif de 15.166 salariés. Il s’agit donc d’une personne sur trois qui va perdre son emploi.
Ryanair lance les manœuvres administratives pour se séparer d’une partie de ses 1700 employés au sol, selon le pure-player espagnol Vozpopuli. Par ailleurs, Norwegian, en situation de faillite depuis la pandémie, devrait procéder à une nouvelle vague de licenciements massifs.
Le marché aérien prévoit d’être en convalescence économique au moins jusqu’en 2023.
