Toucher des aides pour travailler en Espagne : mode d’emploi

recrutement à Barcelone

Toucher des aides pour travailler en Espagne, sans être étudiant, est bel et bien possible. Un programme européen permet d’obtenir une aide pour déménager, faire reconnaître ses diplômes ou prendre des cours de langue. Guide pratique.

Crédit photo : Clémentine Laurent

Avoir des aides de la France pour pouvoir travailler en Espagne, c’est possible. Il faut simplement s’accrocher, et surtout anticiper. Peu connu, le programme EURES TMS (Targeted Mobility Scheme) s’adresse à tous les Européens de plus de 18 ans, en soif de mobilité professionnelle. A la clé : une aide au déménagement, la reconnaissance de ses diplômes ou encore des cours de langue.

Les sommes ne sont pas négligeables. Elles varient selon le pays d’expatriation. Pour venir en Espagne, l’aide au déménagement peut monter jusqu’à 2 156 €. Pour les cours de langues, un forfait de 2 200 € est accordé. Quant à la reconnaissance des diplômes, le programme prévoit une aide de 440 €.

Mais pour bénéficier, il faut passer plusieurs étapes. Le tout, au moins 15 jours avant le début du contrat (supérieur à 6 mois, ou 3 mois pour un stage).  Sans plus tarder, voici comment faire pour toucher ces aides.

Etape 1 : s’inscrire au chômage

Déjà, l’étape primordiale, c’est de ne pas encore travailler. Le programme Eures Tms s’adresse uniquement aux demandeurs d’emploi. Donc même si le recrutement s’est fait avant une période de chômage, s’accorder un temps sans travail est nécessaire. Juste ce qu’il faut pour s’inscrire à Pôle Emploi.

Car le but premier de ce programme à 11 millions d’euros, chapeauté par l’Italie, et rejoint par 13 autres pays, est de répondre aux besoins des entreprises européennes et aux désirs d’expatriation des demandeurs d’emploi, en mettant les deux en relation. Pour les fins connaisseurs, il s’agit de la contraction des anciens programmes « Your First Eures Job » destiné aux moins de 35 ans, et « Reactivate », pour les plus de 35 ans.

Etape 2 : vérifier son éligibilité et celle de l’entreprise

Une fois la case « chômeur » cochée, contactez le pôle mobilité internationale par mail. Un formulaire permettra de vérifier l’éligibilité du candidat mais aussi celui de l’entreprise, si elle est déjà trouvée. Si ce n’est pas le cas, pas de panique, c’est justement à trouver du travail, que sert le programme.

Une fois cette étape passée, un accès à une plateforme interne s’ouvre. C’est le début de nombreux échanges entre l’entreprise, le candidat et Pôle emploi.

Etape 3 : postuler à l’offre d’emploi

Le demandeur d’emploi met en ligne son CV et fournit ses coordonnées. L’entreprise, de son côté, après vérification de son éligibilité, s’inscrit elle aussi sur la plateforme et met en ligne son offre de poste. Dans le cas où le job est déjà trouvé, l’offre de poste sera directement adressée à la nouvelle recrue, et validée par le conseiller Pôle emploi.

Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que les demandes d’aides financières seront accessibles.

Etape 4 : demander les aides

L’aide au déménagement pour l’Espagne varie entre 1 078 € pour une personne seule et 2 156 € pour une personne accompagnée d’un membre de sa famille. Elle est accordée après vérification du contrat signé par l’entreprise et le candidat.

Pour apprendre l’espagnol, le forfait est limité à 2 200 € pour deux cours via la plateforme de la Commission européenne et Erasmus+, Online Language Support (OLS).

Enfin, si l’employeur demande une homologation des diplômes en Espagne, le programme propose jusqu’à 440 € d’aide. Suffisant pour l’Espagne, où la démarche coûte 163 € tout au plus.

Chaque demande doit être validée à la fois par le conseiller du pôle mobilité internationale puis par le programme en lui-même. L’argent vous est ensuite viré sur le compte bancaire. Un sacré coup de pouce pour les nouveaux expatriés.

 

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