[DIRECT] Elections en Espagne : le Parlement sera présidé par la gauche

premier ministre espagne

C’est la rentrée politique en Espagne. Après les élections législatives, place à celle de la présidence du Parlement, première étape avant l’investiture du Premier ministre. Aujourd’hui, les 350 députés votent. Un jour crucial pour l’avenir de la péninsule ibérique, mais aussi de la Catalogne. Suivi par la rédaction d’Equinox.

11 h 30 : Ce live est terminé. Merci de l’avoir suivi. Notre analyse politique sur cette nouvelle élection à lire ici.


11 h 10 : Francina Armengol obtient 178 votes, la majorité absolue donc. L’ex présidente des Baléares, candidate menée par la gauche socialiste du Premier ministre sortant Pedro Sànchez, sera donc la présidente du Parlement.

La candidate Cuca Gamarra du Partido popular, la droite espagnole, a reçu, quant à elle, 129 scrutins. Enfin, l’ensemble des députés de Vox, l’extrême droite, ont voté pour leur propre candidat Ignacio Gil Lázaro. Il obtient donc 33 votes.


11 h : Les 350 députés ont voté. Le dépouillement commence. D’après la télévision TV3, des députés de Vox se seraient abstenus et n’auraient pas offert leur vote à la droite du Partido Popular. Un revirement de situation, puisque sans l’extrême droite, la droite ne peut espérer obtenir une présidence de Parlement. Les élus d’extrême droite ont donc préféré voter pour leur propre candidat. Pour rappel, le parti de Vox possède 33 sièges au Parlement.


10 h 45 : En échange de ce soutien, les indépendantistes catalans du camp Puigdemont ont tenu à marquer les accords noir sur blanc. Il fallait des « faits vérifiables », avait écrit, mercredi 16 août, l’exilé en Belgique depuis son compte twitter. Première signature, donc, celle de la demande de reconnaissance officielle de la langue catalane par l’Union européenne.

Mais ce n’est pas tout. La droite indépendantiste aux 7 cruciaux élus catalans a réclamé la pratique du catalan au sein du Parlement, ainsi que la réouverture d’une commission d’enquête concernant les attentats de Barcelone et Cambrils, du 17 août 2017, quelques mois avant le référendum contesté. Ces deux derniers sont aussi la volonté de la gauche indépendantiste ERC, au pouvoir en Catalogne.


10 h 32 : Avec le soutien des indépendantistes catalans, la candidate des Baléares socialiste pourrait obtenir un total de 178 votes en sa faveur. Si la proposition formulée par la gauche dirigée par Francina Armengol, l’ex présidente des Baléares, sa liste obtiendrait cinq positions. Quatre pour le PSOE, le parti socialiste, et une place pour Sumar, la gauche progressiste. Le bloc de droite, quant à lui, aurait quatre sièges : trois pour la droite du Partido Popular et un pour l’extrême droite de Vox.


10 h 30 : Deux heures avant l’arrivée de l’ensemble des députés du camp de Puigdemont Junts, la droite indépendantiste, aurait conclu un accord avec les socialistes de Pedro Sànchez. Auprès des médias, ils ont annoncé donner leurs voix pour Francina Armengol présentée par la gauche PSOE, en tant que présidente du Parlement. Il s’agit de l’ancienne présidente des Baléares. Francina Armengol a toujours eu un positionnement bienveillant envers les indépendantistes catalans et plaide depuis longtemps pour l’amnistie demandée par Junts.


10 h 18 : le vote à bulletin secret commence.


10 h : L’ensemble des députés ont pris place sur les bancs du Parlement. Mais avant cela, ce matin, s’est déroulé d’importantes discussions. Le camp indépendantiste de Carles Puigdemont s’est réuni pour décider vers qui se tourner dans le silence.


9 h 45 : Depuis les élections législatives du 23 juillet dernier, la politique espagnole est bloquée. L’égalité entre la droite et la gauche ne permet ni à un camp ni à l’autre de voter pour une présidence de Parlement de leur bord politique facilement. Aucun des partis politiques Partido Popular (droite) et PSOE (socialistes) ne possède la majorité absolue de 176 élus.

Alors, ce sont les indépendantistes catalans du camp de Carles Puigdemont, l’exilé en Belgique pour avoir tenté de rendre la Catalogne indépendante avec un référendum illégal en 2017, qui ont les cartes en main. Le vote des 7 députés indépendantistes peut faire la différence, mais à deux conditions : l’accord d’un nouveau référendum indépendantiste de la Catalogne et l’amnistie. Deux modalités en négociation notamment avec la gauche de Pedro Sànchez, le Premier ministre sortant.

Alors voteront-ils à droite ou à gauche ? Qu’importe pour Puigdemont. Selon lui, la gauche comme la droite « traite mal la Catalogne ». Toutefois, s’il choisit la droite, l’acte serait fort puisque le conflit entre la Catalogne et l’Espagne provient justement du Partido Popular. À l’époque, Madrid avait envoyé la police charger les manifestants et avait incité à emprisonner les indépendantistes. Mais pour les députés pros Catalogne, voter à droite peut faire pression sur le Premier ministre sortant, dans le cadre des négociations. Affaire à suivre.

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