Séduire un(e) Catalan(e) : astuces et pièges à éviter

séduire un Catalan

Séduire un Catalan ou une Catalane prend parfois l’allure d’un véritable défi. Un challenge que les Français de Barcelone ont relevé avec plus ou moins de succès. Petit guide pratique (et léger) pour charmer les locaux.

Ne pas se présenter trop vite comme Français

Question d’histoire ? Ou d’amers clichés touristiques ? Selon la personne, il faut parfois marcher sur des œufs au moment de parler de sa nationalité lors d’un rendez-vous galant avec une Catalane ou un Catalan. Parole de connaisseur, Valentin, 34 ans, a même fait le test « avant-après ». « J’ai attendu un petit moment avant de dire que j’étais Français et elle s’est fermée tout de suite après. Ça n’a jamais été plus loin ».

Ou alors… essayer le côté Breton

Mais les Bretons s’en sortiront très bien. Le côté très chauvin matche facilement avec les Catalans. Selon Bérenger, c’est un avantage qui a joué en sa faveur. À la fois pour séduire sa copine, mais aussi pour comprendre et s’identifier à la culture de sa dulcinée. « Nous partageons des valeurs d’appartenance communes. Même si le désir d’indépendance est révolu pour les Bretons. Les Catalans sont fiers de leur culture, leur drapeau, leurs coutumes, leur langue, comme je suis fier des miennes », raconte l’expatrié, qui se sent plus Breton que Français. Avant d’ajouter, en rigolant : « Visca Catalunya lliure, vive la Bretagne libre ! »

Catalans avant d’être Espagnol : le nota bene à retenir

D’ailleurs, un peu comme les Bretons ou les Corses qui grinceront des dents au moment de se définir Français avant leur origine régionale, les Catalans se qualifient parfois ainsi avant d’être Espagnols. C’est bon à savoir, et à ne pas oublier.

couple barcelone

Se déplacer (les Catalans se méritent !)

Les Barcelonaises ne vivent pas toujours dans la cité comtale. Parce qu’elles sont originaires de la Catalogne, leur famille habite en dehors de Barcelone. Des fois, dans la petite couronne, dans une ville comme Sant Cugat del Vallès, mais d’autres fois jusque loin dans les terres. Et lorsqu’il s’agit de conquérir un(e) Catalan(e), il faut disposer de temps, s’acheter un ticket et monter dans le Ferrocarril ou le Rodalies pour espérer obtenir un rancard.

Valentin, Rennais habitant à Barcelone, s’y est essayé quelques fois et reconnaît : « Une fois, je me suis retrouvé dans une petite gare, au nord de Barcelone. La fille m’a dit qu’elle voulait voir si j’étais capable de venir jusqu’à elle parce qu’elle aime bien les hommes qui vont jusqu’au bout des choses ». Une Catalane se mérite, n’est-ce pas ?

Savoir parler catalan, le comprendre (ou au moins essayer)

Le ou la Catalane a grandi entre deux langues : le catalan et le castillan. Souvent avec sa famille ou ses amis d’enfance, il aura tendance à basculer vers son idiome régional. Tout dépend de son cercle et de l’environnement dans lequel ils se sont, soit connus, soit ont été éduqués.

Alors certes, ils savent aussi bien communiquer en espagnol, mais pour conquérir un(e) local(e), c’est mieux de pouvoir au moins comprendre le catalan. Ou, a minima, de tenter. D’une part, parce qu’un Catalan aura tendance, tout comme les Français, à rebasculer dans son dialecte régional. Mais aussi pour le prétendant, l’occasion de donner une bonne impression auprès des proches. « Mes beaux-parents parlent catalan entre eux. Et lorsqu’ils s’adressent à moi, je leur demande de le faire en catalan puisque je le comprends », raconte Bérenger, 36 ans. Qui plus est, le jeune Français désire apprendre la langue. « Plus pour eux que pour ma vie de tous les jours. C’est une forme d’intégration et de respect. » Un bon point pour lui. Partager sa volonté d’apprendre sa langue fera forcément fondre, encore un peu plus, les cœurs catalans.

Envoûter aussi la famille

Se faire accepter par la famille est une étape primordiale à passer après les rendez-vous galants. Les Catalans, tout comme les Espagnols, tiennent beaucoup à leurs proches et passent volontiers leurs dimanches en repas de famille. L’avis des parents concernant leurs relations sentimentales s’avère donc essentiel. « Si un homme n’est pas validé par mes parents, ça ne passe pas », avoue Jemima, Barcelonaise depuis son enfance. En d’autres termes, c’est l’épreuve du feu. Pardon pour la pression.

Famille parents enfants bebes Photo Clementine Laurent Equinox 2Être cultivé et savoir débattre

« Un mot de travers et ça dérape », estime Valentin, expatrié Français. Mais pas facile, face à de jolies Catalanes de retenir sa nervosité lors du premier rendez-vous et faire une blague de trop, ou légèrement déplacée. Pourtant, il vaut mieux prêter attention aux mots employés. Car selon lui, bon nombre de Catalanes sont fières de leurs valeurs féministes. Probablement le penchant avant-gardiste des Catalans ?

Il faut alors se montrer « à la hauteur » et faire valoir sa culture, son ouverture d’esprit, son intelligence et sa curiosité. Le Catalan aime particulièrement débattre et revendiquer ses idées. Comme on peut le constater dans le panorama politique local.

Être prêt à sortir la carte bleue

Les clichés ont parfois du vrai. Les Catalans ont tendance à surveiller les dépenses. Certains plongeront même dans le cliché des Catalans radins, et se montreront frileux au moment de sortir la carte bancaire pour offrir un verre à un ou une Française lors du premier rendez-vous. Rien d’offensant, plutôt simple question de retenue culturelle. Une fois n’est pas coutume.

Dire que la coupe mulet est branchée

« J’avoue que je ne pensais pas que je craquerais pour un Catalan », rigole La lyonnaise Joanna, en couple avec un Barcelonais. Parce que, selon elle, et à l’exception de son partenaire, les Catalans affichent un style pour le moins particulier. « Ou plutôt hors de nos standards français ». Il n’y a qu’à regarder les coiffures. La coupe mulet se pratique encore dans la capitale catalane. Un court devant et long derrière qui passe généralement mal auprès des Français. Idem côté féminin avec la frange catalane, très courte et typique de la région, mais aussi du Pays basque.

mulet à BarceloneEt dans la thématique apparence, il n’y a pas que les coiffures qui osent. Les styles vestimentaires aussi ont tendance à jouer d’originalité dans la région. La coquetterie française n’est pas donnée à tout le monde. Mais l’expatrié pourra apporter sa touche, après tout ? À moins qu’il ne soit enchanté par la pointe d’excentricité catalane. C’est branché un mulet déjanté, non ?

Jouer de son accent

C’est quitte ou double. Soit on aime, soit on déteste. Mais d’après les Barcelonais rencontrés dans un reportage Equinox, l’accent français est séduisant. Sexy, élégant, doux, disent-ils. Les Français auraient-ils une jolie carte à jouer ? Sans trop se mentir, ils n’ont pas de quoi en rougir. Ils pourraient au contraire provoquer l’inverse.

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Critiquer (un peu) les touristes

Tout Barcelonais possède une petite dent contre les touristes. Il faut dire qu’ils ont tendance à noyer la ville l’été, augmenter les prix des loyers et se comporter « comme des guiris ». Alors intégrer le camp catalan peut être une bonne astuce pour faire succomber son crush. En rejoignant son point de vue, le Français peut marquer des points. Mais veillez à esquiver le fait d’être tombé dans le piège des restaurants attrape-touristes de la Rambla au moins une fois. « Mais c’était avant ! ». Faute avouée, à moitié pardonnée ?

Aimer les calçots

Culinairement parlant, il n’y a pas plus catalan que de manger des calçots. Certes, ce n’est pas très chic en rendez-vous galant, mais proposer l’expérience à un Catalan pourrait le faire tomber. C’est fun, bon et convivial. Et 100 % de chez eux. Ça plaît.

devenir catalan

Aller sur les applis de rencontre pour les approcher

Sinon, c’est (presque) impossible. Car le Catalan et la Catalane ont tendance à cultiver leur réputation d’homme ou femme inaccessible. Non pas par leur côté Don Juan, mais plutôt dans leurs gènes, culture et habitudes. Les Barcelonais et habitants de la région possèdent déjà leur cercle d’amis et familial. Peu de chance donc de les rencontrer dans les bars et restaurants touristiques, ou dans les lieux très fréquentés des expatriés.

Alors pour pouvoir toucher du doigt ses petites proies catalanes, rien de tel qu’installer les applications de rencontre. « J’ai rencontré mon copain catalan sur Bumble », déclare Joanna, Lyonnaise de 29 ans, installée à Barcelone depuis trois ans. Sans ça, elle l’affirme, elle n’aurait probablement pas eu l’occasion de le côtoyer. « Au moins, sur les applis, on est tous le même pied d’égalité ». Mais pour nuancer, selon Bérenger, Breton en couple depuis huit ans avec une Catalane, il est aussi possible de rencontrer des locaux dans les espaces de coworking ou auprès de connaissances communes. A cœur vaillant, rien n’est impossible.

Et Visca el Barça !

Quel Catalan ne soutient pas son équipe ? Le Barça avant tout ! Alors si le ballon rond intervient dans la conversation, pas d’hésitation : il faut entrer sur le terrain en osant dire que les équipes espagnoles de foot n’auraient jamais pu être championnes du monde sans les Catalans. Oui, oui, ça fonctionne et saura flatter les plus passionnés. Et visca el Barça !

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