Édito de Nico Salvado, fondateur d’Equinox.
Selon la première radiographie réalisée par le Centre d’Etudes Démogràfics (CED), 21% des Barcelonais sont nés à l’étranger. Ils n’étaient que 2% il y a 40 ans. Pratiquement 45% sont latino-américains, 22% européens, 21% africains et 11% asiatiques.
Et pourtant, forte de près de 200 nationalités, Barcelone n’a pas réussi à devenir une ville-monde. Ce concept établi en 1979 par l’historien français Fernand Braudel veut que « les informations, les marchandises, les capitaux, les crédits, les hommes, les ordres, les lettres marchandes y affluent et repartent » de la ville monde. De fait, cette dernière exerce des fonctions stratégiques à l’échelle globale, dans tous les secteurs : la mode, les arts, l’économie, la recherche.
Parmi les phares mondiaux, selon les classements, Londres arrive en première place, suivie dans l’ordre par Hong-Kong, New-York et Singapour. Madrid triomphe, là où Barcelone échoue, en se hissant à la 5ᵉ place (en 2019) et à la 13ᵉ en ce début d’année 2024. Paris en moyenne, selon les différentes agences, pointe autour de la 8e place.