Frontière France-Espagne : la police contrôle tous les véhicules

La police a lancé une véritable chasse à l’homme pour tenter de capturer Carles Puigdemont, qui s’est laissé voir ce matin à Barcelone. 

Comme nous l’expliquions dans cet article, la Catalogne est en alerte policière depuis ce matin suite à la présence de Carles Puigdemont sur le territoire. Les Mossos d’Esquadra ont activé l’opération Jaula (« cage ») pour tenter d’appréhender le fugitif. Celle-ci a été désactivée aux alentours de 14h, mais a provoqué des dizaines de kilomètres d’embouteillages sur les autoroutes, qui ont mis du temps à se résorber… Avant de réactiver l’opération peu avant 16h, comme l’ont annoncé les Mossos d’Esquadra dans un communiqué. Ils recherchent à la fois Carles Puigdemont, mais aussi des policiers qui l’auraient aidé dans sa fuite, ainsi qu’un pompier. La police demande également l’arrestation de Jordi Turull, secrétaire général de Junts, qui aurait, lui aussi, participé à son « évasion ».

La police catalane explique que le président « s’est enfui du lieu dans un véhicule que les Mossos ont tenté d’arrêter, mais sans succès ». Dans ce contexte, les Mossos soulignent que le dispositif mis en place « prévoyait que l’arrestation (de Puigdemont) se fasse de manière proportionnée et au moment le plus opportun pour éviter de provoquer des troubles publics » et qu’il n’y avait aucun accord ni conversation préalable avec l’entourage du président.

Frappé par un mandat d’arrêt national depuis. 2017 suite à la déclaration d’indépendance, Carles Puigdemont n’avait, depuis lors, pas posé un pied sur le sol catalan. Défiant la justice et provoquant la police, il avait annoncé sur les réseaux sociaux qu’il se rendrait aujourd’hui à Barcelone pour voter lors de l’investiture du socialiste Salvador Illa.

Sur les coups de 9h du matin, Carles Puigdemont s’est présenté devant l’Arc de triomphe pour prononcer un discours devant ses fidèles et la police a choisi de ne pas l’arrêter à ce moment précis. Il semblerait que les services de renseignement des Mossos se soient appuyés sur les dires de Puigdemont qui avait affirmé qu’après son discours, il se rendrait au parlement, situé dans la Ciutadella.

Frontière France-Espagne : contrôles systématiques

A cet effet, la police avait sécurisé les accès du parc afin de l’interpeler à ce moment-là via des agents en civil. Evidemment, Puigdemont ne s’est pas présenté au parlement et a disparu dans la foule après son allocution. En début d’après-midi, des sources policières ont indiqué au quotidien El Pais que les Mossos d’Esquadra ont arrêté l’un de leurs agents pour son implication dans la fuite de Carles Puigdemont. La personne arrêtée est le propriétaire du véhicule que les enquêteurs pensent que l’ancien président a utilisé pour s’enfuir après avoir prononcé son bref discours.

Dès lors, la police le recherche via la plaque d’immatriculation de ce véhicule, dans les airs avec un hélicoptère, à l’entrée et à la sortie de la ville avec des barrages policiers, ainsi qu’avec une opération filtrante aux frontières terrestres, et aériennes à l’aéroport.

Les contrôles ont provoqué d’importants ralentissements sur les périphériques de Barcelone, comme vous pouvez le voir sur ces vidéos.

Sur l’autoroute AP7 entre Capmany et La Jonquera, direction la France, les services de circulation routière ont fait état à la mi-journée de plus de 5 kilomètres de bouchons.

MISE À JOUR 9 août : les contrôles ont été levés et la circulation est normalisée

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