Les 10 choses que vous ne saviez pas avant de vivre à Barcelone

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La vie quotidienne à Barcelone réserve parfois des surprises. Liste non exhaustive et non classée des détails qui font la différence… et font de nous de vrais Barcelonais. 

Photo :  Laura Guerrero

Il ne faut pas croire ce que dit la météo

Un déluge annoncé, et c’est un grand soleil qui baigne finalement la ville… Un scénario assez habituel à Barcelone, où la météo n’est pas considérée comme fiable. “Barcelone se situe sur une plaine, avec une chaîne de montagnes littorale et une prélittorale, avec l’influence des Pyrénées quand il y a des tempêtes, tout cela dépendant des conditions locales de vent, indique le météorologue et géographe Roger Solé, ce qui fait qu’il est très difficile de dire si une tempête qui arrive s’abattra sur le quartier de Sants, sur l’Eixample, sur Collserola, ou même sur Sant Boi de Llobregat et qu’au final il fera du soleil à Barcelone”.

Nous sommes tous des numéros

DNI ou NIE, le numéro d’identification est clairement le passe-partout de la vie en Espagne. Indispensable pour ouvrir un compte bancaire résident, signer un bail de location de 5 ans ou traiter avec l’administration, il est aussi régulièrement demandé pour récupérer un colis, se connecter à une appli ou créer une carte de fidélité. De quoi finir par le connaitre par coeur.

On peut surfer sur la Méditerranée

Barcelona abrite bel et bien une communauté de surfeurs, même si la ville cumule 265 jours par an sans vagues. La Barceloneta accueille même un championnat et plusieurs écoles.

surf barcelona

Mais comment expliquer ce succès, alors que la ville n’enregistre que très peu de vagues dans l’année ? “Ici le surf est un sport d’hiver !”, nous expliquait lors d’un reportage Pietro, fondateur d’une école de surf. La période pour surfer à Barcelone s’étend d’octobre à mai. En été, impossible de voir passer une seule vague praticable.

La fête des voisins, c’est tous les week-ends

A Barcelone, il y a toujours une bonne excuse pour sortir de grandes tables dans la rue et s’organiser un repas entre voisins. Quand les beaux jours arrivent, il n’est pas rare de tomber sur ces grandes réjouissances populaires, dans n’importe lequel des quartiers barcelonais. Des rendez-vous qui soudent les habitants, commerçants et nouveaux arrivants.

Les Catalans disent « merci »

Le mot « merci » est utilisé en catalan avec le même sens et la même prononciation qu’en français. C’est d’ailleurs un mot typiquement catalan, contrairement à son cousin « gràcies », équivalent du castellan « gracias ». Dire « merci » est donc 100% local, à utiliser sans modération.

Le 1er étage n’est pas au 1er étage

Entresuelo, planta principal… et enfin le premier étage. Cette étrange façon de compter remonterait au XIXème siècle, quand l’ascenseur faisait son apparition. Les rez-de-chaussée étaient généralement occupés par une boutique ou par un hall tenu par un concierge. Mais le premier étage n’est pas forcément des plus agréables non plus : on peut y percevoir le bruit de la rue et de la boutique d’en-dessous, et on peut aussi y souffrir du froid ou de l’humidité. L’étage parfait est donc le deuxième étage, qu’on appelera le « principal ».

Le premier, appelé “entresuelo” (‘entresol’), fait office d’isolant, mais occupe aussi une autre fonction : celle de loger les domestiques, à une époque où le personnel de maison est encore courant chez les familles bourgeoises et nobles. Ni trop bas, ni trop haut, c’est l’étage qui possédait le plus de valeur, et était généralement occupé par les propriétaires de l’immeuble.

Le chauffage est en option

Il n’est pas rare de trouver à la location des appartements sans dispositif de chauffage. C’est même plutôt la norme dans la vieille ville et dans l’Eixample. « Jusque dans les années 70, les constructions étaient pensées sans chauffage. Pour des raisons d’urbanisme et de développement de la ville », nous expliquait en 2022 Valenti Soley, gestionnaire immobilier chez Sh Barcelona.

casa dels entremesos pisos superiors

A Barcelone, encore la moitié du parc immobilier date de 1945. L’un des plus anciens d’Espagne, en comparaison à Madrid ou Bilbao. Alors il n’est pas rare de vivre encore à l’ancienne.

La petite souris a un nom

Elle s’appelle Ratoncito Pérez et puise son origine dans un conte de 1894. À l’époque, la Reine d’Espagne María Cristina (Marie-Christine d’Autriche) fit une requête au Père Luis Coloma Roldán. Sa Majesté lui demanda d’écrire un conte. Le récit avait pour objectif de rassurer le fils de la Reine María Cristina, Alfonso XIII, alors âgé de 8 ans. Le futur roi avait perdu une dent de lait, et cet événement a particulièrement terrorisé le petit garçon. Dès lors, le conte El Ratoncito Pérez vit le jour jusqu’à devenir une tradition perpétuée jusqu’à présent.

Il n’y a pas de recette de patatas bravas 

En cube, en quarts ou en rondelles. Recouvertes de sauce brava, ou avec un pot d’aïoli d’un côté et de sauce piquante, de l’autre. Elles revêtent même parfois un look digne de véritables potatoes, revenues avec des fines herbes et accompagnées de ketchup.

patatas bravas

Les indétrônables patatas bravas ne cessent de surprendre à Barcelone, tant elles ne sont jamais identiques. Certaines possèdent même leur propre recette (secrète !) pour les rendre spécifiques à tel ou tel restaurant.

Le mardi 13 porte malheur

Contrairement à la France, en Espagne tout comme en Amérique latine, ce n’est pas le vendredi 13 mais le mardi qui porte la poisse. Le mot « martes » tient son origine de la planète Mars (« Marte » en espagnol), connue comme celle de la destruction, du sang et de la violence. Marte, c’est aussi le dieu de la guerre dans la mythologie romaine, celui qu’on surnommait « le petit maléfique ». Mais l’association du mardi au numéro 13 provient surtout de la chute de Constantinople datée de mai 1453. 800 soldats moururent et 15 embarcations tombèrent au mains des musulmans. Cette fin de l’empire romain converge avec une éclipse lunaire. Un mardi 13, qui depuis, est considéré comme jour de malchance.


Bonus : résumé en vidéo par la rédaction

 

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